Coyah : Ouverture d’un atelier d’échange d’expériences entre magistrats des cours suprêmes de Guinée et du Sénégal

COYAH- C’est une rencontre d’échange d’expériences de haut niveau, réunissant des hauts magistrats du Sénégal et de la Guinée, qui a démarré ce lundi 13 février à Coyah, ville située à 50 kilomètres de Conakry. Elle s’étendra jusqu’au 17 du même mois.

Côté guinéen, le cadre regroupe des avocats généraux de la Cour suprême, les conseillers, les présidents de chambre, des greffiers, le président de la Cour suprême, les présidents et procureurs généraux des cours d’appel de Conakry et Kankan, et des magistrats (président et procureur près le tribunal de première instance de Coyah. De l’autre côté (Sénégal), l’on note la présence du président de la Cour suprême du Sénégal, et ses collègues des services de documentation et Étude, et le directeur de cabinet du premier président de la Cour suprême de ce pays voisin.

Ce cadre d’échange d’expériences permettra de consolider les bonnes pratiques des deux juridictions, d’après Abdoulaye N’Diaye, président de la chambre administrative de la Cour suprême du Sénégal. Il a rappelé l’engagement pris en septembre 2022 par les présidents de ces deux plus hautes juridictions judiciaires, lors d’une visite de travail du président de la cour suprême guinéenne au Sénégal.

« Ils s’étaient notamment engagés à raffermir les relations entre les deux Cours. C’est ainsi qu’il a été convenu d’organiser un atelier de partage d’expériences entre collègues guinéens et sénégalais. En effet, la présente rencontre est l’occasion pour nos deux hautes juridictions d’échanger, de partager nos expériences respectives, d’évaluer nos réussites et de passer en revue nos contraintes », a indiqué M. Abdoulaye N’Diaye, au nom Cheick Ahmed Tidjane Koulibaly, premier président de la cour suprême du Sénégal.

Fodé Bangoura, le premier président de la Cour suprême de Guinée a souligné que la présente rencontre marque davantage la coopération fructueuse entre la Guinée et le Sénégal en matière juridique et judiciaire. « Le but de cet atelier est de nous permettre de mieux nous familiariser avec la technique de cassation. En effet, nos responsabilités sont si immenses que nous sommes constamment partagés entre les attentes des demandeurs de droit et la remise en cause continue », a souligné le haut magistrat.

’La technique de cassation à la cour suprême’’, voici l’un des principaux sujets à débattre au cours de ces quatre jours d’échange. Selon le ministre guinéen de la justice et des droits de l’homme, cette rencontre vient à point nommé.

« Aujourd’hui, le service public de la justice à tous les niveaux, il y a un besoin réel de renforcement des capacités des magistrats et des chefs de greffe. Cela est une réalité. Si vous regardez la loi L/2017/03, portant attribution, organisation et fonctionnement de la Cour suprême, qui régit cette institution dans le pays, il est clairement dit que cette cour suprême à une compétence juridictionnelle et consultative. Et elle juge en premier et dernier ressort, de la légalité des actes réglementaires, des actes des autorités exécutives ainsi que des dispositions de forme législative à caractère élémentaire.

Mais au-delà de cette loi, faudrait-il tout de suite rappeler et préciser que désormais, au-delà de cette loi qui détermine sa compétence, aujourd’hui la cour suprême de la république de Guinée est désormais celle qui aura les charges de régler les questions de contentieux électoral des futures élections qui sont déjà en vue. C’est la raison pour laquelle au-delà de toutes les dispositions qui ont été prises par rapport aux thématiques retenues, j’aurais souhaité que les renforcements de capacités soient élargis à ces questions dans les prochains mois, pour encore renforcer la capacité du juge électoral guinéen dont la compétence est confiée à la cour suprême », a martelé Alphonse Charles Wright.

Le chef du département de la justice a ajouté qu’il compte soutenir l’initiative pour qu’ensemble les points d’affaiblissements puissent être corrigés. Le garde des sceaux appelle à saisir cette occasion pour créer une plateforme d’échange continue entre les hauts magistrats des cours pour permettre de partager de manière intelligente sur des questions de procédures. Car selon lui, en amont et en aval, ils sont tous des magistrats soumis aux obligations professionnelles et de serment.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com

Créé le 13 février 2023 22:17

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