Coyah : deux prévenus meurent en détention dans les locaux d’une gendarmerie

COYAH- Au moins deux personnes en détention préventive dans les locaux d’une gendarmerie de Coyah, ont trouvé la mort dans la nuit du samedi à dimanche 5 mai 2024. Une troisième personne serait également dans un état critique, a apprisAfricaguinee.com de sources concordantes et bien renseignées.

Selon nos informations, ces personnes seraient mortes asphyxiées. Depuis l’attaque de la maison d’arrêt en juin 2023, la préfecture de Coyah ne dispose pas de lieu d’incarcération de personnes en conflit avec la loi.

Les personnes arrêtées sont souvent détenues dans les locaux des services de sécurité, précisément dans les violons de la gendarmerie ou de la police. Mais ces derniers temps, nous apprend-on, il y a eu surpopulation dans ces endroits. (Image d’archive)

« Depuis l’attaque de la maison d’arrêt de Coyah, c’est soit à la police ou la gendarmerie qui garde les personnes en conflit avec la loi en attendant qu’elles soient transférées à la maison centrale de Conakry. Parfois, ils ne digèrent pas de les transférer à Conakry pour venir les chercher pour leur jugement. De ce fait, ils les gardent dans leurs violons. Or, ces endroits n’ont pas assez d’espace. Et, lorsqu’on y garde beaucoup de personnes alors que chacun a ses besoins naturels, (respirer de l’oxygène et rejeter du gaz carbonique), c’est difficile. Lorsqu’il y a de la surpopulation dans un milieu de ce genre, c’est l’oxygène qui manque en premier. Ils ont retenu beaucoup dans leurs locaux, finalement deux en ont trouvé la mort, asphyxié dans la nuit du samedi à ce dimanche 5 mai 2024. Après leur décès, ils ont voulu remettre les corps à leurs proches ce qui n’a pas prospéré. Une troisième personne serait dans un état critique”, a confié une source proche du dossier.

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Selon nos sources, toutes les autorités judiciaires compétentes sont informées mais jusque-là, aucune action concrète n’a été entreprise durant toute la journée de ce dimanche 5 mai. Le garde des sceaux Yaya Kaïraba Kaba qui serait déjà informé ne s’y est pas rendu toute la journée. On nous apprend que c’est ce lundi qu’il compte y aller avec sa délégation.

A propos de ces cas de décès de détenus, toutes nos tentatives pour avoir des précisions auprès du parquet de Coyah et celui de la Cour d’appel de Conakry sont restés vaines.

Il faut rappeler que le 23 juin 2023, la prison civile de Coyah située à Wonkifong, à 7 kilomètres de la ville avait été nuitamment victime d’une attaque armée. Au moins 81 prisonniers s’étaient évadés. Depuis lors, la préfecture n’a pas de maison d’arrêt car celle qui a été victime d’attaque serait en chantier de rénovation.

Nous y reviendrons !

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com