Cadre du dialogue : Voici « pourquoi » Dr Makalé et son équipe ont pris leur distance…

CONAKRY- Nommées le 30 septembre 2022 par arrêté du premier ministre, les facilitatrices Dr Makalé Traoré, Mme Aïcha BAH et Mme Joséphine LENO ont annoncé leur retrait de la gestion du cadre de dialogue inclusif, mis en place par les autorités de la Transition. Une annonce qui a surpris plus d’un.  Qu’est-ce qui explique ce retrait ? Africaguinee.com lève un coin du voile sur les dessous.

Lassitude…

Après un et demi de travail et de lobbying pour convaincre les acteurs politiques de rejoindre le cadre permanent de dialogue, le trio de facilitatrices veut fouetter à d’autres chats. C’est au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation de prendre désormais le relais.

« Puisque c’est le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation qui est responsable des élections, c’est ce département qui doit être responsable du cadre du dialogue sous la coupe du premier ministre. Nous, en tant que facilitatrices, nous restons membres du comité national. Mais dire que c’est nous qui allons piloter le tout, il faut savoir que ça fait un an et demi nous sommes sur ça matin-midi- et soir. C’est un travail qui nous a couté un an et demi », souligne notre source qui ajoute qu’outre ce travail, les facilitatrices ont d’autres activités professionnelles.

Restriction de l’internet

« Nous avons des obligations professionnelles à côté de ce travail. Avant la restriction de l’internet on pouvait faire certaines choses à distance mais tout cela n’est plus possible, il faut se déplacer pour assister à des réunions », ajoute notre source.

Durant ces un an et demi, les facilitatrices n’ont pas eu d’obstacles dans l’accomplissement des tâches qui leur ont été confiées par les autorités. Au contraire, les autorités se sont impliquées pour qu’elles aboutissent à des résultats, souligne notre source.

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« On n’a pas eu d’obstacles, le président est d’ailleurs très content du boulot qu’on a fait. Le premier ministre aussi est très content de nous. Les jeunes avec lesquels nous avons travaillé, mais c’est avec le grand respect. On est très contentes de ce qu’on a accompli. Nous nous sommes dit, maintenant, il y a en place un comité national pour le suivi et d’évaluation, c’est ce qui restait, et le dialogue va se poursuivre dans l’espoir que ceux qui ne sont pas encore venu, viendront parce que la porte n’est pas fermée. Mais pour ce qui est de la gestion quotidienne, ça nous en avons fini. Mais globalement c’est une satisfaction parce qu’on nous a facilité la tâche. A chaque fois qu’il y avait des difficultés, le premier ministre nous écoutait et trouvait aussitôt la solution », précise notre source.

Pas de frustration

A leur nomination, ces trois anciennes ministres avaient pour rôles de présider les plénières ; modérer les discussions ; faciliter la bonne communication entre les parties prenantes ; rapprocher les positions des parties prenantes ; veiller au respect des modalités pratiques du dialogue. Elles pensent avoir accompli leur rôle.

« A partir de maintenant, ce que nous allons faire, c’est de participer aux réunions du comité, s’il y a des problèmes ou plutôt des défis, nous allons donner notre point de vue, donner des conseils. Nous allons faire tout ça avec les cadres qui sont nommés par Décret. Mais il n’y a pas de frustration. Nous sommes très contentes du président et de son premier ministre », explique cette ancienne ministre.

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com