Le Syndicat maintient la pression sur le CNRD : « La grève sera maintenue… », prévient Aboubacar Soumah

Aboubacar Soumah, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL du SLECG

CONAKRY- Jusqu’où compte aller le mouvement syndical guinéen pour obtenir la satisfaction de ses revendications ? Alors que les autorités ont accédé à une des revendications en libérant l’accès aux réseaux sociaux, Aboubacar Soumah un des leaders Syndicaux prévient que la grève du 26 février sera maintenue. Le Syndicat exige la satisfaction de tous les points inscrit dans sa plateforme revendicative. Dans un entretien accordé à Africaguinee.com, le Secrétaire général du SLECG indique le mouvement syndical a épuisé toutes les voies de recours avant de décider d’aller en grève.

AFRICAGUINEE.COM : Le Mouvement syndical a annoncé ce jeudi 22 février 2024 une grève générale illimitée à compter du 26 février 2024. Pourquoi avez-vous « précipité » cette décision alors que le pays est sans Gouvernement ?

On n’a pas précipité notre mot d’ordre. Après le Décret portant dissolution du Gouvernement, il a été dit que les affaires courantes doivent être suivies par les Secrétaires Généraux et les Directeurs de Cabinet. Donc, la relève a été automatiquement désignée, l’administration ne s’arrête pas. C’est une continuité. Donc, pour nous il n’est pas question de reculer. Ils (les dirigeants de la transition) ont continué la procédure contre notre camarade (Sékou Jamal Pendessa), malgré que le Gouvernement soit tombé.  Ils ont conduit notre camarade au tribunal où il a été jugé avant-hier. Ce vendredi 23 février il est attendu là-bas. Ils continuent leur démarche. Ceci étant, pour nous il n’est pas question de nous arrêter.

Si votre camarade est acquitté est-ce que le mouvement syndical va renoncer à la grève qu’il projette la semaine prochaine ?

Écoutez, nous avons déposé le préavis qui a couru pendant dix jours ouvrés, le Gouvernement est resté indifférent. Nous leur avons accordé plusieurs fois un moratoire pour qu’ils libèrent notre camarade. Ils sont restés indifférents face à nos revendications. Donc, aujourd’hui on ne peut pas nous condamner d’avoir déposé un avis de grève. Nous sommes dans nos droits. Même pour le préalable qu’on a fixé, à savoir la libération de notre camarade, les autorités n’ont pas pris leur responsabilité pour nous appeler.

Aussi, je dois dire que l’avis de grève n’est pas conditionné par ce préalable. Nous demandons non seulement la libération de Pendessa, mais aussi la cause pour laquelle il a été arrêté et mis en prison. Je parle de la libération des ondes, la levée des restrictions sur l’internet. Donc, pour nous, tant que ces revendications ne sont pas satisfaites, la grève sera maintenue.

Le mouvement syndical se réserve aussi le droit de porter plainte auprès de toutes les institutions onusiennes et internationales de Droits de l’Homme et du droit syndical. Pourquoi ?

C’est parce que nous sommes coiffés par ces institutions internationales qui sont sous l’égide de l’ONU. Il est de notre devoir de les alerter. Nous avons affaire à un régime militaire, donc, il faudrait qu’on se mette à couvert. On a suivi toute la procédure légale qu’il faut pour déclencher une grève. C’est pour cela il faut mettre toutes ces institutions à témoin pour leur dire que nous sommes engagés dans une logique de grève qui est un droit absolu.

Habituellement lorsqu’il y a des mots d’ordre comme ça, il y a des troubles. A quoi faut-il s’attendre ?

Ceux qui font des troubles ne sont pas avec nous. Nous avons à faire avec les travailleurs auxquels nous demandons de rester à la maison. Il n’y aura pas d’activités. Nous n’avons pas invité nos syndiqués à descendre dans la rue ou à s’attaquer à des véhicules. Les travailleurs n’ont qu’à rester à la maison, ceux qui sortiront pour faire autre chose, ça n’engage qu’eux.

Quel appel avez-vous à lancer aux travailleurs ?

Nous leur demandons de resserrer les rangs. Nous n’avons pas voulu arriver à ce niveau. La grève n’est que la dernière arme du syndicaliste. C’est quand toutes les voies de recours sont épuisées qu’il utilise cette arme. Donc, nous appelons tous nos syndiqués concernés par les revendications que nous portons à observer le mot d’ordre de grève qui va commencer le lundi 26 février 2024.

A suivre…

Sayon Camara

Pour Africaguinee.com

Créé le 23 février 2024 11:29

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