Labé : A la rencontre de Corentin et Geanis, un couple français qui fait le tour de l’Afrique à vélo

Geanis et Corintin

LABE- Corentin (28 ans) et Geanis (27 ans) sont des passionnés du vélo. Ce jeune couple français s’est fixé comme objectif de découvrir le monde ensemble à vélo. Ils ont entamé le périple il y a un an et demi.  Le couple a séjourné près d’une semaine à Labé où un de nos correspondants les a rencontrés. Ils sont frappés par la convivialité et l’hospitalité africaine.

Les deux jeunes français se sont rencontrés en Chine où ils étaient partis pour des études. En 2020, ils avaient fait un premier trajet de 9000 kilomètres de la France jusqu’en Irak. La découverte continue.

« Là, on est entré en Afrique il y’a à peu près six ou sept mois. En gros, le trajet est parti de la France.  Nous avons traversé le nord de l’Espagne, on a longé la côte Atlantique au Portugal, ensuite on a pris un bateau pour aller au Maroc, on a longé toute la côte Marocaine, on est rentré au Sahara Occidental, en Mauritanie, on a traversé le Sénégal, la Gambie, nous avons remonté toute la Guinée Bissau pour arriver en Guinée par Koundara. Et, on a prévu de traverser toute la Guinée. Pour l’instant, on n’a pas de destination finale. Donc, on fait un peu au gré des vents comme on dit, on avance, on voit que les frontières sont ouvertes. Qu’est-ce qui nous donne envie ? Quel pays on a envie de découvrir ? On verra ensuite où est-ce qu’on pourra s’arrêter.

 

Il y’a plein de raisons qui nous ont poussé à partir à vélo tous les deux. D’abord, on avait une envie de voyager, de découvrir les choses différemment à travers le voyage. C’est où la destination ? C’est le point central. Donc, nous on voulait que le voyage soit plus basé sur le trajet que sur seulement la destination finale. Et donc, le vélo c’est un bon moyen parce que ça nous laisse la liberté totale d’aller et venir quand on a envie, de se rendre à n’importe quel lieu n’importe quelle direction quand on décide. Et, c’est un bon moyen de se retrouver tous les deux en couple et de partager des moments assez forts, assez intenses physiquement, faire des rencontres très intéressantes, d’être de plus en communication avec la population locale », indique Corentin jeune français de 28 ans

Geanis est originaire de la région de Bretagne dans le nord de la France. A 27 ans elle a entrepris avec son compagnon de faire le tour d’une partie du monde à vélo. Elle retrace comment l’idée d’entamer ce voyage à vélo est venue.

« Mon compagnon et moi sommes rencontrés en Chine. On était en étude là-bas et on parlait d’un grand voyage. On voulait un moyen de voyager et qui respecte l’environnement, un moyen de transport qui nous permet d’être autonome et aussi qui nous permet de rencontrer les gens. Donc, on a pensé au vélo. Pendant deux ans et demi on a travaillé, on avait cet objectif, donc on a mis de l’argent à côté pour pouvoir partir », explique-t-elle.

Pour garder les souvenir de ses voyages, Geanis a trouvé une astuce très originale. A chaque grand voyage qu’elle fait, elle trouve une toujours une bague qu’elle porte. Sa main est pleine de bagues.

« Quand je les regarde, elle me rappelle des souvenirs. J’ai une bague par exemple, celle-ci c’était en Irak, où est parti à vélo, celle-là c’était en Turquie. Chaque bague représente un moment du voyage et un pays. Ça me rappelle tous les moments passés avec les gens et bientôt j’espère avoir une de l’Afrique de l’ouest, peut-être de la Guinée ».

Le couple est très attiré par l’Afrique de l’est : Kenya, Tanzanie, Ouganda. Mais avant, il se fixe comme objectif de terminer le périple de l’Afrique de l’Ouest en traversant la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigéria etc. si tous les visas leur permettent et les frontières aussi.

« Il faut reconnaître qu’on est français, on a une grande chance de pouvoir traverser des frontières plutôt facilement, avant qu'on se renseigne sur les sites du gouvernement pour savoir quelles sont les modalités pour obtenir le visa. Il y’a certaines frontières où il y’a un petit peu de corruption. Mais il faut rester ferme parce que nous, on ne veut pas entretenir ça, donc on ne verse aucune somme, mais globalement on arrive plutôt bien à s’en sortir même si le covid n’a pas facilité les choses avec les frontières » soutient la jeune dame.

Corentin et sa femme ne déterminent pas le nombre de kilomètres à pédaler par jour ou par heures, ils le font en fonction de la nature et des endroits visités. Avant d’entamer ce périple, le couple a dû jouer sur leur train de vie, faire des économies sur leur salaire de travail.

« On essaie d’avancer un petit peu en fonction de notre état, de notre fatigue, de la chaleur, du vent, si on rencontre des gens, on n’est pas non plus fixé sur un objectif. Si on fait une rencontre sympa, on peut s’arrêter à un endroit et donc ça varie énormément. L’hospitalité en africain, elle est très très développée, dans chaque pays qu’on a traversé, nous avons été accueillis à bras ouvert, on nous a invité à manger de nombreuses fois, on nous a toujours offert un endroit pour passer notre temps, tout de même parfois une chambre à l’intérieur des maisons. Donc, il y’a vraiment cette capacité d’accueillir l’étranger en Afrique qui est très développée et d’autant plus de partager des moments conviviaux, des repas tous ensemble. 

Avant de prévoir ce voyage, pendant deux ans on avait cette idée-là. Donc on a vécu de manière à économiser beaucoup d’argent, de réduire au maximum les dépenses quand on vivait en France, c’est est ce qui nous a permis d’économiser. Ensuite, l’avantage du voyage à vélo c’est que, on a une capacité de dépenser qui est très faible. C’est-à-dire que nous, on ne va pas à l’hôtel, nous avons nos tentes qu’on peut poser n’importe où, on ne paye pas de transport parce qu’on se déplace principalement à vélo qui a un aspect physique. On peut ressentir la fatigue, on peut ressentir la chaleur, la déshydratation c’est des aspects qui peuvent nous mettre dans les nerfs et qui peuvent parfois créer des petites tensions, le bon moyen de surmonter ces tensions, c’est de discuter ensemble et de comprendre les difficultés de l’autre et de savoir céder l’un à l'autre », explique Corintin.

Amadou Mouctar Diallo, cycliste, a accueilli la majorité des étrangers qui voyage à vélo et qui traversent la région de Labé pendant leur séjour. Il explique comment il est entré en contact avec ce couple.

« C’est un des leurs qui est passé ici pendant l’arrivée de la covid -19 du nom de Clément qui est la cause de notre rencontre. Le blanc qui était avec lui à Pita leur a remis mon numéro, ils sont rentrés en contact avec moi pour me dire qu’ils vont passer par Labé. A leur arrivée, ils m’ont appelé, on s’est vu, nous avons échangé, nous les avons accueilli et hébergé. Vraiment ils étaient contents, en plus ils ont découvert les activités que nous faisons ici comme le week-end cyclisme Labé, c’est ce qui les a attirés et a permis d’ailleurs de nous mettre en contact, ils peuvent rester avec moi ici les jours qu’ils désirent »

Depuis Labé, Thierno Oumar Tounkara

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 622 24 56 33

Créé le 4 juin 2022 17:41

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