Maci « Pita »: A la rencontre d’un couple polygame qui inspire…

MACI(PITA)- Nous sommes à Palaga, un district de la commune rurale de Maci, préfecture de Pita. Dans cette contrée du Fuuta vit une famille polygame qui inspire. Thierno Ousmane Diallo, né en 1939 a convolé en justes noces avec Hadja Djamilatou en 1962, alors qu’il (l’époux) n’était âgé que de 23 ans. Ayant perdu très tôt ses parents, le jeune à l’époque devait vite se préparer à être responsable, d’où son union nuptiale à bas-âge. Plus tard, l’ancien aventurier prend Thierno Kadiata comme deuxième épouse. Celle-ci est confiée à la première. L’inspiration dans cette famille, c’est la réussite de concilier aventure, vie de couple polygame depuis 62 ans sans bruit.

Né d’une famille d’agriculteurs et d’éleveurs mais, profondément religieuse, Thierno Ousmane Diallo a pratiqué un peu l’agriculteur et a surveillé les troupeaux avant de traverser les frontières guinéennes pour l’aventure au Sénégal. Aujourd’hui âgé de 85 ans, Thierno Ousmane Diallo est père de six enfants dont une fille. Grand-père de 14 petits-fils, il est l’imam de la mosquée de son village depuis son retour définitif à Palaga. Homme doux et fier, il n’a pas changé dans sa vie de couple de la jeunesse à la vieillesse. Entouré de ses deux épouses, chaque matin ils lisent le coran avant de s’attaquer aux tâches quotidiennes :

«Le premier secret dans la vie de couple, c’est avoir la chance de tomber sur un bon conjoint ou une bonne conjointe. Ma première noce c’est en 1962, c’est ici avec Djamilatou. Cela fait 62 ans cette année. Nous avons vécu quelques années au village avant de partir à Dakar. La longévité de notre union sans dispute réside dans la patience, le pardon, le respect mutuel et la compréhension de l’autre. Comme on le dit souvent vivre ensemble, c’est s’accepter l’un l’autre. Les parents avaient insisté sur le fait que le mariage n’est pas souvent quelque chose de facile, mais il revêt une grande importance.

Dans un couple les cœurs s’échauffent mais je vous assure que ce n’est pas arrivé entre nous. Nous faisons tout dans le cousinage à plaisanterie, le chahut car nous sommes des cousins d’ailleurs. Tout se passe dans le respect mutuel sans tension. Nos problèmes ne sont jamais arrivés chez nos parents. Tout reste entre nous.

Vous savez, il faut éviter la tension dans le couple. Il faut plutôt à tout prix œuvrer pour la compréhension. Même si la femme agit mal, il faut utiliser la plaisanterie, parfois la moquerie pour l’amener à la raison. Ainsi, personne ne viendra à votre secours. L’intimité d’un couple meurt à partir du moment où les plaintes sortent du cadre familial pour trouver un médiateur. C’est là que le secret tombe. Nous vivons dans le bonheur comme au premier jour du mariage. Ce qui manque à la nouvelle génération.

Le bonheur dans un couple c’est avant le mariage, le jour J et le lendemain. Les jours qui suivent les cœurs perdent la joie. Dès lors, le pardon devient incontournable. Si la femme demande pardon quand elle a tort, l’homme doit faire autant. Les conjoints ne doivent pas avoir le même tempérament. Si les jeunes écoutent les anciens, il n’y aura pas de soucis. Nos parents, en dépit de leur pauvreté, ont géré plusieurs femmes au foyer sans bruit. Les conseils ne doivent pas arriver pendant le problème, il faut conseiller pour ne pas qu’il y ait problème. Souvent les parents conseillent ceci : le jour où tu es en colère contre ta femme jusqu’à la détester, c’est ce même jour que tu dois te rappeler le jour où tu avais dit si ce n’est pas avec elle je ne vais pas me marier. Le cœur va tout de suite décharger. C’est valable pour la femme aussi» confie Thierno Ousmane Diallo

Hadja Thierno Diamilatou Diallo, la première femme de Thierno Ousmane se souvient encore comme si c’était hier des protocoles du mariage, selon la tradition. Elle rappelle que jamais on ne lui avait demandé son avis. Elle n’avait pas non plus connu officiellement le jour de son mariage. Elle l’avait appris et compris à travers des signes annonciateurs liés à la présence d’une calebasse :

«Nos parents ne nous demandaient pas notre avis ou qui nous voulions en mariage. J’avais appris que je suis fiancée déjà, par la suite j’ai compris que ma main est donnée à Thierno Ousmane qui est mon cousin. Sa mère est la grande sœur directe de mon père. Nous sommes tous d’ici. Il le savait, moi aussi, mais nous n’en avons jamais parlé. On ne m’a jamais dit le jour du mariage. Les parents ont décidé entre eux et puis ils ont mis le plan à exécution. Un matin j’ai vu plusieurs marmites sur le feu, ce qui n’était pas habituel. Pour la famille c’est une marmite pour le repas familial. Quelques heures après, j’ai vu d’autres personnes venir avec des bols de riz. Je me suis levée pour les aider. Une tante me tira pour me signifier que je ne devais pas bouger d’ici ce jour. A côté, j’ai vu une calebasse contenant diverses affaires pour mariage. Plus le temps passait, je me rendais compte que c’était mon mariage.

Je me disais dans la tête que je vivais mes derniers instants de jeune fille, que demain je serai jeune dame. On m’a installée sur un tabouret, je me suis rendue compte que tout ce mouvement inhabituel c’est autour de moi. Effectivement la nuit on me signifie que je ne suis plus libre, je vivrais désormais sous l’autorité d’un homme qui est mon mari. Donc c’est comme ça que les choses étaient parties pour moi. Je vis bien avec mon mari. L’éducation familiale qu’il nous a donné, ensuite il nous enseigne le coran chaque matin.

Nous avons eu des enfants, nous continuons de les éduquer. Nous sommes à notre 62 ème année de vie de couple sans problème. Chacun accepte l’autre en faveur de la paix. Le mari ne s’est jamais plaint à la famille, nous les femmes aussi. J’ai vécu avec mon mari ici, nous avons aussi vécu un moment à Dakar», se rappelle Hadja Thierno Diamilatou Diallo, première femme de Thierno Ousmane.

Nous ne nous sommes pas mariés à l’ère de la photo

« Nous ne nous sommes pas mariés à l’ère de la photo et des appareils sonores mais à une période où on tapait les bols, on accueillait la mariée, on jouait, l’assistance se partage les repas et c’est fini. A cette époque, après l’accueil de la mariée une tradition était là. Pour mon cas, je me rappelle qu’on avait mis du lait dans une petite calebasse qu’on m’a envoyée sous l’oranger. La tante de la mariée tient le voile, on prie Dieu que la jeune mariée soit à l’image de l’arbre fruitier, c’est-à-dire une femme qui fera d’enfants», dit-elle.

Période où la femme évite à tout prix de croiser son fiancé

« C’était un moment où la prétendante se cachait de son fiancé dès qu’elle l’apercevait. (Éclats de rire) ! A l’occasion d’une fête, je suis sortie avec mes copines du village pour aller à Gongorè. Mon fiancé Thierno Ousmane était dans les parages, je ne savais pas. Mes amies ont dit voici Thierno Ousmane, j’ai fui pour rentrer dans la brousse, les branches d’arbre ont déchiré tous mes vêtements, je me suis même blessée et je suis rentrée d’urgence à la maison. Dès que ma mère m’a vue, elle a dit ‘’ Diamilatou, tu es allée te battre le jour de la fête ?’’. J’ai dit non, c’est le cousin Thierno Ousmane que j’ai aperçu, donc j’ai couru pour éviter qu’il me voie. Avant c’était comme ça, et tu ne pouvais échanger avec ton fiancé. Nous sommes dans le même village, c’est mon cousin comme je vous l’ai dit, ici même pour me déplacer je regardais de gauche à droite avant de passer de peur qu’il me voie. Ma grand-mère habitait derrière la concession familiale de mon fiancé. Je contournais pour aller lui rendre visite», se rappelle-t-elle.

Mon premier enfant qui a survécu a 51 ans aujourd’hui

« Moi j’ai perdu mes trois premiers enfants. Je pense que c’est après 9 ans au foyer que mon premier enfant a survécu. Il a 51 ans aujourd’hui. Les premiers n’ont pas survécu, une fille et deux garçons. L’ainé des vivants a beaucoup de jeunes sœurs et frères. Il vit en Espagne. Si les 3 enfants nés avant lui avaient survécu, le premier pourrait avoir entre 60 ou 61 ans. J’ai perdu les 3 premiers », confie Nenan Diamilatou Diallo.

L’arrivée de la deuxième épouse

Thierno Ousmane Diallo ne considère pas qu’il a deux épouses dans sa maison mais deux sœurs. Il a misé sur le partage des responsabilités. « QQuelques années après le premier mariage, pour plus de responsabilité, les parents m’ont rajouté une deuxième. C’est Kadiata. Elle marche sur les mêmes traces que sa sœur Diamilatou qui est la cheffe de famille, Kadiata la jeune-sœur. Nous sommes inséparables ; les deux épouses et moi. Notre quotidien se résume à lire le coran le matin et aller à la mosquée à trois à l’heure de la prière. Dans les cérémonies sociales nous sommes également ensemble. Vous nous avez trouvés en train de lire le coran. Nous prenons des nouvelles de nos enfants qui vivent partout dans le monde. Nous sommes là. A notre époque, le mariage n’était pas célébré comme aujourd’hui. C’est l’essentiel qui était fait. Le vivre ensemble était la chose la plus recherchée et les mariages se passaient bien. Personne ne sortait dire que c’était mal passé parce qu’il n’a pas mangé à sa faim. Le marié n’était pas obligé de dépenser plus qu’il en avait».

 

Debbo arano, ko teŋe ɗimmo « la première femme sert de dot pour la seconde » tradition peule.

Thierno Kadiata Diallo, deuxième épouse de Thierno Ousmane est venue dans la famille par le biais de sa coépouse. Avant, quand un homme prenait une seconde femme, celle-ci était confiée à la première, chargée de la recevoir et l’installer dans la famille. L’ancienneté était respectée :

« Je vivais à Conakry, ma famille m’a donné en mariage à mon insu. Je suis rentrée au village juste pour la célébration et rejoindre mon mari et ma coépouse. Nous n’avons eu aucun contact, aucune discussion avant l’union, on ne se connaissait pas du tout, je ne retiens pas les détails. Juste à mon arrivée, on m’a montré le chemin de l’amour et du respect mutuel. On dit à en pulaar ‘’Debbo arano, ko teŋe ɗimmo’’ (la première femme est la dot de la seconde). Cela sous-entend que la deuxième arrive au moment où tout est fait par la première. La souffrance qu’elle a endurée pour le foyer, la deuxième vient en vivre les fruits. Cela veut dire qu’elle-même fait partie de ta dot. Et puis c’est à la première qu’on dit souvent de se résigner et gérer la nouvelle femme en pardonnant ses caprices. C’est cet environnement que j’ai trouvé ici. Ma sœur Diamilatou était prête à m’accueillir à mon arrivée. Elle (ma coépouse NDLR) et moi écoutons notre époux. Celui-ci aussi nous écoute et se range du côté de la logique. Le secret de notre unité et notre entente réside en cela. A mon arrivée, on m’a confiée à ma sœur qui m’a tout indiqué avec tous les détails nécessaires.

Ce que je peux dire à la génération actuelle, la réussite ou la longévité du mariage réside dans l’écoute. Le foyer c’est la soumission. Une fois qu’une fille est donnée en mariage, c’est à elle d’avoir le courage de rester et trouver les bonnes approches pour garder son foyer, surtout aimer et respecter les familles ».

Thierno Souleymane Diallo, 94 ans,  confortablement installé à sa véranda est l’unique oncle vivant de Thierno Ousmane Diallo. Ce sage; bientôt centenaire, est également celui qui avait officié le tout premier mariage de son neveu à Palaga, parce que ce dernier avait très tôt perdu ses parents biologiques. Le doyen d’âge ne se souvient pas de la moindre dispute dans le couple :

« Thierno Ousmane est un neveu très sage. Il a le savoir-vivre depuis toujours. De sa naissance, je m’en souviens comme si c’était aujourd’hui. Ce jour avait coïncidé au passage d’un agent des impôts ici à Palaga. Le grand-frère de mon père dont je porte le nom avait dit ce jour : j’ai mon premier petit-fils, il sera appelé Ousmane. Moi, je suis le jeune-frère direct du père de Thierno Ousmane. Nous sommes descendants de Maama Samba et Maama Bansouma. Thierno Ousmane a perdu ses parents tôt ; du coup il s’est marié avant tous ses amis. Son mariage avec Hadja Diamilatou dure depuis plus de 60 ans maintenant. La célébration avait eu lieu un dimanche.

Toute la cérémonie du mariage a eu lieu chez moi ici. Je ne sais pas s’il y avait eu des problèmes entre eux à Dakar ou ailleurs mais le temps qu’ils ont vécu ici, nous ne sommes jamais allés à leur secours pour régler un problème dans leur couple. Cela que ce soit avec sa première femme Diamilatou ou sa deuxième Thierno Kadiata. Jamais aussi une dispute entre les deux coépouses n’a été portée à notre connaissance. C’est un foyer calme. Jamais nous n’avons été réunis pour arranger la moindre dispute. Ce sont des enfants d’une même famille.

Diamilatou aussi est la fille d’un de nos oncles, mais la complicité est parfaite. Son père aussi ne s’est jamais plaint d’un mal fait à sa fille par son mari Thierno Ousmane. C’est juste un couple réussi sans problème qui a beaucoup d’enfants et des petits-enfants. Tout se passe bien entre eux. Ce qui est souhaité » témoigne Thierno Souleymane Diallo, oncle de Thierno Ousmane.

Thierno Mamadou Aliou, ami d’enfance et compagnon inconditionnel de Thierno Ousmane Diallo se souvient de toutes les péripéties de vie de couple de son confident, de la Guinée au Sénégal et inversement. Nous le croisons dans le village, son témoignage est émouvant :

« Nous étions dans la vingtaine, 22, 23 ans à Dakar quand Thierno Ousmane Diallo est rentré au village se marier avec sa première épouse Diamilatou et reparti avec elle. Parmi tous nos amis il est le premier à se marier. Il a été un modèle avec sa première femme jusqu’à trouver une seconde. Ils sont trois avec une dizaine d’enfants. Ils vivent dans la paix comme au lendemain de leur mariage. Je suis témoin de tout. Ce sont des proches qui se sont mariés.

Avant, les parents décidaient ainsi. A bas âge ils désignent leur fille qu’ils souhaitent donner en mariage à un autre garçon de même âge presque. Parfois même c’est pendant que la femme est état de famille qu’elle fait la promesse à une amie en ces termes : si l’enfant que je porte est une fille je la donnerai en mariage à ton enfant ; un enfant qui a un an ou deux. Les parents tombent d’accord, les enfants ne peuvent changer cette entente quand ils grandissent.

C’est comme ça que c’est parti entre Ousmane et Diamilatou, ensuite Kadiata est venue comme deuxième épouse. Ce qui est important ils ont respecté les consignes. Ils se vouent un respect mutuel, l’obéissance et la soumission sont la règle.

Au lendemain du mariage les parents disent à la jeune mariée : ne fais pas ce que ton mari n’a pas autorisé, ne va nulle part qu’il ne sait surtout sans lui demander l’autorisation. C’est ce que les deux épouses ont fait et continuent de faire. Du côté de l’homme marié, avant, on lui disait que l’autorité c’est toi dans la maison, ce que tu dis ce qui va se fera, mais il faut être très souple. Tu dois savoir que l’homme et la femme ne doivent pas agir de la même manière, donc un homme qui n’est pas patient ne pourra jamais fonder un foyer stable. Un homme agité ne réunira jamais plusieurs femmes mais il va se marier à tout moment après avoir chassé l’une.

L’entente s’est répandue sur la famille, leur habitation n’était pas comme ça au début, mais avec la baraka, les choses ont changé positivement. Comme on dit celui qui écoute ses parents devient une étoile et éclaire tout le monde et celui qui les déshonore devient une obscurité aux yeux de tous. Avec l’entente et le bon exemple, les enfants ont réussi partout et ont changé la vie de la famille » se souvient Thierno Aliou ami et compagnon de la famille de Thierno Ousmane.

Souleymane Sadio Diallo, l’un des fils du couple vit en Guinée. Il a trouvé ses parents dans l’harmonie et une organisation familiale parfaite entre son père et ses deux épouses. Ce bonheur familial le marque à tout moment :

« Mon père n’est pas intellectuel certes, mais il a réussi une chose, c’est de respecter et faire respecter les consignes données. Nos mères ne font rien sans consulter le vieux. C’est déjà ancré. L’avis du père compte toujours. Elles soumettent une proposition, si elle est amendée, c’est ce qui est appliqué à la lettre. Le vieux peut venir tard la nuit annoncer qu’il a des invités demain ou une activité, les deux femmes se mettent immédiatement pour préparer ou faire autre chose. Les mamans aussi l’accompagnent. Aujourd’hui nos femmes nous informent mais rare d’entre elles demandent l’autorisation. Dans notre famille, que ce soit une cérémonie ou un décès, nos mamans demandent l’autorisation au vieux. Il faut qu’il accepte pour qu’elles se déplacent. C’est un peu le secret de l’entente dans notre famille. J’avoue que c’est le bonheur à chaque fois que j’échange ou je suis avec mes parents qui sont visionnaires. Dans ce petit village où nous sommes, les femmes souffraient de la navette entre Palaga et Dakar. Pour certains couples, la femme peut aller à Dakar passer 2 ans auprès du mari avec les enfants ensuite elle revient ici rester 2 ans. Comprenez avec ce mouvement, un enfant ne peut pas faire des études. Ce problème est resté latent dans les familles. Mon père, ma mère et ma marâtre ont adopté une forme d’éducation pour nous. Nous les enfants, nous n’avons pas bougé d’ici, les mamans se relayaient, l’une fait un an à Dakar auprès du vieux elle revient ; l’autre aussi part, nous vivons avec celle qui est là. C’était la façon de nous stabiliser nous les enfants à l’école.

Cela traduit l’entente entre les deux épouses de mon père. Je n’ai passé que ma petite enfance à Dakar, le reste c’est ici avec mes frères et sœurs. Le primaire à Palaga, le collège à Gongorè et à Maci, à Conakry pour le reste. Nous sommes restés une famille heureuse. Les chambres de nos deux mères n’ont jamais été des barrières. Aucune distinction pour nous, aucune différence pour les enfants que nous sommes. Pour la cuisine également jamais les marmites n’ont été scindées. Nous n’avons pas senti l’affaire de frère et demi-frère dans la famille. Nous vivons des moments merveilleux.

Mon père est rentré définitivement en Guinée en 1999. Depuis son retour il a renforcé sa connaissance du coran pour être l’imam du village. Il est parti au Sénégal très jeune à l’âge de 15 ans pour tenter l’aventure c’était en 1954. Il est né en 1939. Ayant perdu très tôt ses parents biologiques, il s’est marié très tôt entre 22 et 23 ans. Il a été préparé tôt à la responsabilité. Il n’a presque pas connu son papa, il vous a expliqué le décès de sa mère puisqu’il se rappelle un peu. C’est un orphelin. C’est son grand-père qui est mon homonyme qui l’a éduqué. Cette maison familiale n’est tenue que par des vieilles. Mon père a vu la responsabilité qui l’attendait dès le début d’où son mariage à bas âge pour être le responsable de cette maisonnée » décrit Thierno Souleymane Diallo, l’un des fils résident en Guinée de Thierno Ousmane.

La tradition est perpétuée dans la famille de Thierno Ousmane Diallo, le modèle occidental reste banni. Le repas est encore collectif, tout le monde le prend ensemble dans la cour. Une pratique à l’abandon dans beaucoup de familles au profit du modèle « importé », de l’occident.

De retour de Palaga, Alpha Ousmane Bah 

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 620 93 45 45

Créé le 12 avril 2024 11:50

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