Foutah : Des imams de plusieurs localités convoqués par les autorités… »ils sont en audition »

CONAKRY- C’est une information de dernière minute qui vient de parvenir au desk de votre quotidien électronique, Africaguinee.com.

Les notables et imams de Koula Mawdhé, Diountou, Koula Tokossokoré, Kouramangui, Laafou, Douka, Popodara…des localités conservatrices du Foutah fortement ancrée dans l’islam, ont été convoqués par les autorités régionales de Labé. Leur tort ? Avoir célébré la fête de l’Aid el Kébir (Tabaski) en différé ce jeudi 29 juin, contrairement aux instructions des autorités en charge du Culte.

Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, ils sont en train d’être auditionnés par des gendarmes dans l’enceinte du Gouvernorat, a-t-on appris.

« Ils sont en audition à l’intérieur à huis clos. Les sages convoqués sont une dizaine », confie une source proche du dossier, qui précise qu’il reste encore un qui n’a pas été auditionnés.

« C’est vrai qu’en grande partie, les gens ont célébré la fête de la tabaski le mercredi 28 juin. Toutefois, dans certaines localités du foutah, les fidèles ont prié le jeudi. C’est ce qui n’a pas été apprécié par les autorités. Suite à ce décalage, une dizaine d’imams sont convoqués à cet effet pour être entendus sous l’autorité du gouverneur.

Présentement la gendarmerie est en train d’auditionner les différents imams. Je crois que la question fondamentale est de savoir pourquoi les uns ont prié mercredi d’autres jeudi », explique le maire de Diari Elhadj Mamadou Koula Diallo.

Incompréhension

Un habitant de Koula Mawdhé s’interroge sur les raisons de cette convocation alors que depuis toujours, ils ont maintenu cette tradition de célébrer la fête le jour de leur convenance.

« Nous sommes venus derrière nos imams convoqués. Nous attendons la suite dehors ici pour savoir qu’est-ce qu’ils diront à nos imams. Depuis toujours nous avons célébré la fête le jour où nous avons estimé être le bon. Nous n’avons jamais fait l’objet de convocation. Je me demande pourquoi on le fait maintenant », s’interroge B.D.

La question qui taraude en ce moment les esprits est de savoir si les imams seront permis de rentrer ou pas.

A suivre…

Une dépêche de Thierno Oumar Tounkara

Pour Africaguinee.com