Addis-Abeba : l’UA appelée à faire pression sur Alpha Condé…

Alpha Condé, Président de la République de Guinée et Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l'Union Africaine

ADDIS-ABEBA-Alpha Condé arrive ce samedi 8 février 2020 à Addis-Abeba, la capitale d’Ethiopie pour le sommet annuel des Chefs d’Etat de l’Union Africaine (UA) qui s’ouvre ce dimanche 09 février. Au centre de toutes les attentions depuis qu’il a officialisé son projet de nouvelle constitution, le dirigeant guinéen débarque en Ethiopie alors que son pays est sous tension. Le couplage du référendum constitutionnel aux élections législatives le 1er mars  inquiète la communauté internationale et certaines ONGs qui demandent l’intervention de l’UA et de la CEDEAO.  

Parmi elles, il y a l’ONG International Crisis Group, dont la mission est de prévenir et d'aider à résoudre les conflits meurtriers grâce à un travail de recherche sur le terrain, des analyses et des recommandations indépendantes. Préoccupée par la crise guinéenne, cette ONG vient d’interpeller l’Union Africaine qui démarre son sommet demain. Celle-ci observe que si l’UA  s'est prononcée contre les coups d'État, elle a eu du mal à répondre aux élections truquées ou aux stratagèmes des dirigeants pour modifier les règles afin de conserver le pouvoir. Le cas guinéen a retenu son attention. Elle prévient que l’UA devrait dissuader le président Guinéen d'utiliser les amendements constitutionnels pour conserver le pouvoir.
 

« En Guinée, au moins 30 personnes – pour la plupart des manifestants – sont décédées depuis octobre 2019 lors de manifestations contre un éventuel changement constitutionnel qui pourrait permettre au président de 81 ans Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Bien que la constitution actuelle fixe une limite de deux mandats, la révision proposée n'indique pas explicitement si les changements entraîneraient une réinitialisation des limites de mandats. Cela laisse ouverte la possibilité que Condé puisse contester les élections d'octobre. Beaucoup pensent qu'il le fera. Que Condé ait organisé en 2018 la destitution du président de la Cour constitutionnelle, qui avait clairement fait savoir qu'il ne soutiendrait pas une interprétation de la constitution qui permettrait au président d'assumer un troisième mandat, n'a pas fait grand-chose pour dissiper les inquiétudes. Les partisans du président font campagne pour un troisième mandat depuis des mois déjà », rappelle International Crisis Group.

Faire pression sur le Gouvernement

Pour éviter de nouvelles violences, l'UA, conjointement avec la CEDEAO, devrait appeler le président Condé à s'abstenir de modifier la constitution d'une manière qui lui permettrait un nouveau mandat, recommande l’ONG. « L’UA et la CEDEAO devraient faire pression sur le gouvernement pour qu'il permette à l'opposition de faire campagne librement et garantir que les membres des forces de sécurité responsables des agressions récentes contre des civils soient tenus responsables. Dans l'intervalle, l'UA et la CEDEAO devraient signaler leur volonté d'envoyer également des observateurs électoraux en Guinée », conseille International Crisis Group.

Affaire à suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

 

Créé le 8 février 2020 19:58

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