08 mars : Les femmes à l’honneur à l’Université Nongo Conakry (UNC)…

CONAKRY-Ce vendredi 8 mars 2024, marque la journée internationale des droits de la Femme. Elle est célébrée un peu partout à travers le monde entier. A l’Université Nongo Conakry, les étudiants l’ont commémoré en mettant le curseur sur une problématique sociétale qui préoccupe en Guinée. Il s’agit des mutilations génitales féminines.

L’évènement a été piloté par les étudiants de la faculté de Droit de l’université Nongo Conakry (UNC). Ils ont organisé un procès « fictif » sur cette pratique néfaste qui porte atteinte aux droits de la femme. C’est une initiative soutenue par ONU Droit de l’Homme.

La cérémonie a connu une grande mobilisation de la part des encadreurs et des étudiants de cette université. Dans son discours, le Fondateur de l’Université Nongo Conakry « UNC », M. Mamadou Cellou Souaré a rendu un vibrant hommage aux femmes de Guinée. Il a saisi l’occasion pour lancer une invite aux femmes.

« Je voudrais avant tout, vous souhaiter la bienvenue à l’Université Nongo Conakry et vous remercier vivement pour avoir choisi notre Université pour commémorer la fête internationale des droits de la Femme le 8 mars 2024. Je voudrais profiter de cette occasion solennelle pour rendre un vibrant hommage aux femmes de Guinée. Pour nous les hommes, vous êtes nos mamans, nos épouses, nos filles et nos sœurs, vous êtes tout pour nous », a-t-il entamé.

« En cette journée internationale des droits des femmes, nous nous réunissons pour célébrer la force, l’intelligence et la résilience des femmes qui façonnent notre université et notre vie. En tant que fondateur de cette institution, je suis honoré de prendre la parole devant vous. Vous devez être la lumière au-devant de la scène, pas seulement le 8 mars, mais tous les jours que Dieu fait. La vie et les hommes ne vous font souvent pas de cadeaux, mais vous devez affronter la vie, surmonter toutes les difficultés pour que vous vous hissiez au sommet de la pyramide.

L’éducation est la clé qui ouvre les portes de l’égalité aujourd’hui, nous reconnaissons l’importance cruciale de l’inclusion et de la diversité dans notre quête de savoir. Les femmes avec leur courage unique et leur contribution inestimable, sont au cœur de notre mission éducative. Au cours de cette présente cérémonie nous sommes invités à assister à un projet fictif sur les mutilations génitales féminines. Et ce procès sera mené par des étudiants et des étudiantes de notre université encadrés par les enseignants« , a-t-il dit.

Présent à cet évènement, M. ÉRIC AIME SEMIEN, chef de l’unité de renforcement de capacité et de coopération technique au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a axé son intervention sur les actions que son institution déploie sur le terrain pour la défense des droits de la femme en Guinée.

« Les droits des femmes se situent au cœur de l’architecture des Nations-Unies en matière de protection des droits de l’Homme. En effet, l’histoire de l’humanité n’a pas manqué de nous rappeler à quel point, les femmes sont marginalisées et victimes de certaines pratiques qui touchent directement à leur dignité et à leur essence en tant que femme. Au moment même où les Nations unies s’engagent dans la campagne ‘’ne laissez personne de côté’’, nous ne pouvons pas rester insensibles à pareille initiative visant à toucher du doigt à un phénomène qui prend de l’ampleur en Guinée et dans plusieurs autres pays. C’est-à-dire les mutilations génitales féminines », a lancé ce fonctionnaire des Nations-Unies.

Et de poursuivre : « La journée du 8 mars n’est pas une journée de défilé. La journée du 8 mars est beaucoup plus que ça. C’est une journée où on doit marquer un arrêt pour faire le bilan de l’évolution, des progrès, des avancées et des challenges concernant la lutte pour les droits des femmes. Donc, il s’agit bel et bien de la Journée internationale des droits des femmes. En tant qu’être humain, les femmes ont des droits spécifiques qui nous engagent. Ce n’est pas parce qu’on est femme qu’on devrait subir des mutilations liées à sa situation de femme », a-t-il indiqué.

De son côté, Charlotte Loua, étudiante en licence1 Droit à l’Université Nongo Conakry a salué cette initiative. Elle lance un appel aux femmes et aux filles de Guinée. « Je pense que c’est une cérémonie importante parce que c’est un combat qui est mené depuis des années. Alors, c’est très important qu’on en parle aujourd’hui à cette date qui rappelle les droits de la femme.  Je demande aux jeunes filles et aux femmes en général de prendre le courage et de ne pas se laisser tromper ou berner par les jeunes hommes. Il faut travailler, bosser pour s’offrir une place, car le bout du tunnel est tout près de nos efforts », a-t-elle lancé.

Mamadou Yaya Bah 

Pour Africaguinee.com

Créé le 8 mars 2024 16:33

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