Tension au Sénégal : L’internet « suspendu », l’opposition appelle à manifester devant le Parlement…

DAKAR-Le report de l’élection présidentielle du 25 février replonge le Sénégal dans la crise. Acculé par l’opposition et la société civile qui rejettent en bloc cette décision qualifiée de « coup d’Etat constitutionnel », Macky Sall qui achève ses deux mandats conduit son pays, perçu comme un modèle de démocratie en Afrique, dans une nouvelle incertitude.

Des leaders de l’opposition, comme l’ancienne première ministre Aminata Touré ont été brièvement interpelés dimanche 04 février lors d’une manifestation à Dakar. Dans ce contexte de forte tension, le Gouvernement a décidé de suspendre provisoirement l’internet.

Alors que l’Assemblée nationale examine ce lundi 5 février 2024 une proposition de loi visant à reporter l’élection présidentielle initialement programmée pour le 25 février, la pression internationale s’accentue sur le Président Sall. Après la Cedeao, les Etats-Unis ont pressé les autorités sénégalaises de fixer « rapidement et dans le calme » une nouvelle date pour la tenue du scrutin présidentiel.

A propos de la Loi en examen ce lundi au parlement, elle a été déposée par le groupe du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade, dont le fils Karim a été recalé par le Conseil constitutionnel. Le texte doit obtenir l’approbation des trois cinquièmes des 165 députés pour être validé. La validation du texte va acter définitivement l’arrêt du processus électoral. C’est dans ce contexte que l’opposition appelle à un nouveau rassemblement ce jour devant l’Assemblée Nationale. Ce qui fait redouter une nouvelle journée de tension à Dakar, déjà théâtre d’affrontements hier samedi.

Des raisons du report de la Présidentielle

Le dirigeant Sénégalais justifie cette décision par un différend entre le conseil Constitutionnel et l’Assemblée nationale sous fond de corruption d’un juge. « L’Assemblée, se fondant sur ses prérogatives, a décidé, résolution en date du 31 janvier 2024 de mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour éclairer sur le processus de vérification de candidature et surtout tout autre fait se rapportant à l’élection », a déclaré Macky Sall lors d’une adresse à la Nation.

Dans un communiqué ajoute-t-il, le conseil Constitutionnel a réfuté les allégations portées toute contre lui tout en prenant la mesure de la gravité des accusations en tenant jusqu’à ce la lumière soit faite dans le respect des procédures Constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions notamment la séparation de ses pouvoirs et le statut de ses membres.

A ce problème dira Macky Sall, s’ajoute une polémique sur une candidature où une candidate dont la binationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil Constitutionnel. Ce qui constitue la violation de l’article 28 de la Constitution.

« Ces conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et post- électoral. Alors qu’il porte les stigmates des violences de mars 2021 et de juin 2023, notre pays ne peut se permettre une nouvelle crise », a expliqué le dirigeant Sénégalais, annonçant engagera un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive.

Dossier à suivre…

Africaguinee.com

Créé le 5 février 2024 11:16

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