Souleymane Traoré revèle à la barre : « Ma fille de 13 ans et mon garçon de 15 ans sont interdits de sortir du pays… »

CONAKRY- L’ex-Directeur Général du Fonds d’Entretien Routier (FER) est de retour à la barre de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief). Poursuivi pour enrichissement illicite, corruption d’agents publics et blanchiment de capitaux, Souleymane Traoré comparaît ce mardi 5 novembre 2023 dans le cadre d’un procès en appel lié au verdict rendu le 31 juillet dernier, par Francis Kova Zoumanigui. Cette procédure est intentée par le parquet spécial de la CRIEF et l’Agent judiciaire de l’Etat, pour contester la décision rendue il y a quatre mois.

A la barre cet ancien haut commis a rejeté en bloc les charges portées contre lui, tout en révélant que depuis que ses « ennuis judiciaires » ont commencé, ses enfants (mineurs) sont empêchés de sortir du territoire national. « Ma fille de 13 ans et mon garçon de 15 ans sont interdits de sortie du pays », explique-t-il face au juge.

Juge audiencier, Noel Koulémou

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Les ennuis de M. Troaré vienent surtout de la réfection du siège du Fonds d’entretien routier (FER), estimé à 85 milliards de francs guinéens. « Pour moi, l’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion. Le temps que j’ai fait au FER, aucune institution de la République, n’a été soumise à des contrôles permanents comme le Fonds d’entretien routier. Contrôle de l’inspection général des finances, le commissaire au compte…, qui annuellement vérifient tous les comptes », a martelé Souleymane Traoré, à la barre, rejetant en bloc les allégations de détournement.

« Contrairement à ce qu’on peut faire croire à l’opinion, je n’ai pas commencé ma vie avec la direction du FER. J’ai travaillé plus de 20 ans avant, je me suis fait des revenus. C’est pour toutes ces raisons que je considère que je ne suis pas coupable de ces faits et que l’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion », insiste-t-il.

Souleymane Traoré

D’où viennent sa richesse ?

« J’ai expliqué ici que, pour la société minière Belzone, j’ai été conseiller fiscal, que j’ai reçu un virement de 100 mille dollars à ECOBANK. J’ai expliqué que, j’avais des activités agricoles, notamment des locations de tracteurs, de moissonneuses batteuses et que moi-même je faisais l’agriculture que je commercialisais. Tous ces revenus-là étaient indépendants des revenus que j’avais en tant que directeur général de FER.

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Dans mes fonctions, en tant que président pendant deux ans, de l’Association des fonds routiers africains, je faisais énormément de missions dans presque tous les pays d’Afrique où il y avait des fonds d’entretien routiers et qui sont souvent en conflit avec les gouvernements qui veulent supprimer l’autonomie. A ce titre, j’avais non seulement les frais de missions, mais il m’arrivait d’avoir des donations dans toutes ces missions-là. Mes frais dans ces différents pays étaient complètement pris en charge par les gouvernements en présence », se justifie-t-il.

Souleymane Traoré

A suivre…

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com

Créé le 5 décembre 2023 13:05

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