Récupération des biens de l’Etat : Spectacle désolant à la Cité ministérielle…

Un bâtiment situé à la cité ministérielle

CONAKRY- Sommés par le patrimoine bâti public de libérer les maisons qu’ils occupent, plusieurs habitants de la Cité ministérielle ont effectivement plié bagages sous la pression dans la journée de ce mercredi, 02 mars 2022. Et, même ce matin, ceux qui n’avaient pas fini de récupérer leurs affaires y étaient, a-t-on constaté.

Cependant le constat est patent. Ce n’est pas de gaité de cœur que les occupants de la Cité ministérielle (Donka) ont quitté les bâtiments de l’Etat. Sur les lieux, les signes de frustration sont visibles.

Certains pour exprimer leur mécontentement, ils s’en sont pris aux bâtiments qui les ont servis d’abris durant des années. Dans une cour où nous avons pu accéder, tous les occupants n’y étaient plus. Mais le triste décor trouvé sur place témoigne la colère des déguerpis qui ont tout emporté sauf les briques. Aucune aiguille n’a été laissée. Ils ont commencé par décoiffer la toiture du bâtiment entier, ensuite arracher toutes les portes et fenêtres. Même les cuisines n’ont pas été épargnées.

Dans les salons, on constate des murs lézardés, les ampoules arrachées, les disjoncteurs endommagés, les fils coupés et les interrupteurs emportés. Et ce n’est pas tout, aucun climatiseur n’a été omis. Toutes les chambres ont été vidées de leurs contenus.

Tenez-vous bien, dans les toilettes, les déguerpis ont démonté les pots qui ne peuvent être utilisés. Les autres objets qu’ils ne pouvaient emporter ont simplement été endommagés. Ce sont là les images qui accueillent ceux qui font le tour de certaines habitations où aujourd’hui tout est à refaire.

Par contre, certains se sont attelés à récupérer leurs biens sans se livrer à des actes de vandalisme. Trouvé en train de rassembler ses affaires, un menuisier qui ne s’est pas prêté à nos questions, a déploré le délai court qui lui a été imparti.

« On n’a pas bénéficié de temps suffisant pour nous préparer. Ceux qui ont arraché les portes et fenêtres sont partis », a-t-il glissé.

Dès après notre constat, nous avons joint au téléphone le directeur général du Patrimoine Bâti Public pour savoir, si des sanctions ou poursuites seront engagées contre ceux qui se sont livrés à ces actes ? Mais toutes nos tentatives sont restées vaines.

Toutefois, de l’avis d’un juriste, ces actes sont passibles de poursuites judiciaires. Pour Karamo Mady Camara, « Des actions comme ça, il y a toujours des sanctions. Même si c’est un particulier, vous louez votre maison à quelqu’un, en quittant il casse les portes et fenêtres. Vous pouvez laisser tomber ça ? C’est une question de bon sens, ce n’est même lié à la légalité. Ceux qui ont cassé doivent réparer. C’est une destruction de biens », a laissé entendre le juriste Karamo Mady Camara.  

Siba Engagé

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 623 06 56 23

Créé le 3 mars 2022 17:56

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