La hantise des citoyens de Bangouyah : « Nous sommes menacés par des serpents drainés par les eaux de Souapiti… »

BANGOUYAH- Les citoyens de la sous-préfecture de Bangouyah, l’une des localités impactées par les travaux d’aménagement du barrage hydroélectrique de Souapiti sont confrontés à une réelle menace. Ces habitants sont exposés en permanence à des morsures de serpents à cause de la montée des eaux du barrage.

Située à une quarantaine de kilomètres du centre-ville de Kindia, cette commune rurale est submergée par la montée des eaux de Souapiti. Elle enregistre aujourd’hui l’apparition de reptiles de tout genre. Ces derniers temps, ce phénomène dévient très inquiétant. Les habitants de cette localité tirent la sonnette d’alarme. Explications.

Construit dans le bassin du fleuve Konkouré et en amont de Kaléta, le gigantesque barrage hydroélectrique de Souapiti d’une capacité de 450 mégawats, provoque des dégâts collatéraux.

A Bangouya, les populations dont l’activité principale est l’agriculture et l’élevage vivent dans une peur sinon une hantise quotidienne. Depuis la construction du barrage hydroélectrique de Souapiti, les activités agricoles sont à ralenti, faute de terres.

Les différents villages et districts de Bangouyah sont presque inondés par les eaux de Souapiti. Notre correspondant à Kindia est allé à leur rencontre.

« Depuis la montée des eaux du projet Souapiti, nous les populations de Tènè Bangouyah, avons perdu nos terres cultivables. Nous ne savons plus quoi faire parce la majorité de la population de Bangouyah, ce sont des agriculteurs et des éleveurs.  Nous n’avons pas d’autres activités.  Pour pratiquer cette activité aujourd’hui à Tènè Bangouyah, nous sommes obligés d’emprunter une pirogue pour se rendre dans nos champs, pourtant cela aussi demande des moyens parce qu’il faut payer le transport aller comme retour à dix mille francs (10.000fg) et des fois quinze mille francs (15.000Gnf).

Et si tu n’as pas dargent alors tu ne peux pas travailler ici. En plus, nous n’avons pas des gilets de sauvetage donc on est exposé à d’énormes risques ici. En dépit de tout ces problèmes, nous les populations de Bangouyah, nous vivons dans la peur actuellement parce qu’avec la montée des eaux de Souapiti on voit tous genres de serpents dans nos maisons. C‘est à chaque lever du jour.

A date, le nombre des serpents qu’on a tué dépasse vraiment les vingtaines et pourtant on n’est pas habitué de vivre comme ça dans notre localité. Le problème est qu’on a des enfants qui ne peuvent pas se contrôler tout le temps, vraiment nous vivons dans la peur », a expliqué Sekou Sylla, l’un des responsables de la jeunesse de Bangouyah.

La Sous Préfecture de Bangouyah compte au total 18 districts répartis dans trois cantons à savoir : Baren, Tèné et Sikhima. Afin de sauver leurs vies, les citoyens de la commune rurale de Bangouyah plaident auprès des autorités pour la prise en charge par les autorités sanitaires, des victimes de morsures de serpents dans les zones impactées par les travaux d’aménagement du barrage de Souapity.

Depuis Kindia, Chérif Keita

Pour Africaguinee.com

Créé le 5 décembre 2023 15:24

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