Médine : « Seulement 2% des 300 étudiants guinéens reçoivent des pécules… », révèle Ismaël Dabo

MEDINE- L’Arabie Saoudite accueille un nombre important d’étudiants guinéens. Dans la ville de Médine seulement, ils sont au nombre de 300 étudiants répartis dans différentes filières. A l’occasion de notre récent séjour dans le royaume saoudien, nous avons interrogé le président de l’association des étudiants guinéens à Médine. Dans cet entretien, M. Ismaël Dabo revient sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Il interpelle le Gouvernement afin de les aider à les résoudre.

AFRICAGUINEE.COM : Vous êtes étudiant à l’Université Islamique de Médine depuis quand ?

ISMAEL DABO : Je suis là depuis trois (3) ans. Je suis à la Faculté Daa-wa de l’Université Al Médine qui est fondamentalement liée à l’unicité et comment faire appel à Allah le tout-puissant. A Médine, nous sommes au nombre de 300 étudiants guinéens, répartis dans les différentes facultés. Certains font droit islamique, d’autres étudient le saint Coran et les hadiths. A côté, il y en a qui font Langue, Ingénierie et Génie informatique. Ils sont à des niveaux différents. Certains sont en licence, d’autres en Master et Doctorat.

Comment vous vous organisez ici ?

Nous avons une association des étudiants guinéens qui sont à Médine dont je suis le président, et nous avons un bureau. Seulement, nous avons certaines difficultés, concernant les bourses d’entretien (communément appelée Pécule). A propos des pécules, avant, on les envoyait pour un nombre important d’étudiants. Mais de nos jours, on ne n’envoie que pour peu d’étudiants, environ 2%.

Nous demandons aux autorités de généraliser au lieu de donner à certains et laisser d’autres, parce que nous sommes tous des étudiants guinéens. Nous lançons un appel à l’Etat dans ce sens.

Vous êtes boursiers de l’Etat ?

Ce n’est pas l’Etat qui nous a envoyés, mais on est là sous-couvert de l’Etat guinéen. Parce que c’est lui qui nous a donnés son autorisation de venir. Chacun a fait sa propre demande, lorsqu’il a eu l’admission, on a fait les démarches pour venir.

Est-ce que vous êtes en rapport avec le SNABE (Service national des Bourses Extérieures) ?

Oui. On avait fait des demandes et on leur donner les informations. Lorsqu’on est parti en vacances, nous avons fait la liste des étudiants qui sont là pour faire passer au SNABE. Toutes les autorités qui viennent ici aussi, on essaie de les interpeller afin de nous aider à avoir ces pécules. Les plaidoyers continuent parce que ce n’est pas facile.

Généralement, quand les étudiants guinéens terminent les études, est-ce qu’ils rentrent au pays ou bien il y en a qui s’installent ici pour travailler ?

Après les études, les universités elles-mêmes aimeraient que les étudiants qu’elle a formés rentrent dans leurs pays pour devenir leurs ambassadeurs. Ici, ce n’est pas pour venir vivre éternellement. C’est venir apprendre et acquérir des connaissances pour amener cela au pays. Et, Dieu merci, tous nos concitoyens qui sont là, rentrent directement dans le pays après leurs études.

Propos recueillis à Médine par Boubacar 1 Diallo

Pour Africaguineec.com