Guinée : Les engagements de Bouna Sylla, nouveau ministre des Mines

CONAKRY- Installé ce vendredi 15 mars 2024 dans ses fonctions, le nouveau ministre des Mines et de la Géologie a pris des engagements.

Alors que le secteur minier guinéen est en pleine expansion, Bouna Sylla a indiqué que pour exploiter pleinement ce potentiel, il est impératif de maintenir et de renforcer la coordination entre les acteurs publics. Selon lui, cela est essentiel pour un développement accéléré du secteur, et crucial pour la diversification économique de la Guinée.

« Nous accorderons une importance particulière au respect des normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) les plus élevées. Parallèlement, nous persévérerons dans nos efforts pour garantir que notre secteur minier demeure conforme aux normes de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) », s’est-il engagé.

La réussite de la réforme du secteur minier et l’accomplissement des objectifs fixés par le Président Général Mamadi Doumbouya, vise à garantir au peuple de Guinée les bénéfices tangibles de l’exploitation minière. Mais cela requière selon lui, l’engagement personnel de chacun.

« Nous sommes tenus en premier lieu de créer les conditions optimales, à la fois matérielles et immatérielles, pour assurer la prestation d’un service public minier de qualité irréprochable », a-t-il indiqué..

Parallèlement dira le nouveau ministre des Mines et de la Géologie, « il nous incombe de promouvoir un traitement équitable et juste envers des travailleurs de ce secteur, en accord avec la vision présidentielle et les orientations gouvernementales. Nous nous efforcerons de traiter chaque collaborateur de façon juste et équitable sur la base de critères objectifs de mérite pour le développement responsable de note secteur minier », a jouté Bouna Sylla.

Pour lui, l’efficacité de sa mission sera jugée sur la base de l’impact substantiel du secteur des mines sur la transformation positive de l’économie nationale, en ligne avec la vision du Président de la République.

« La qualité de notre contribution sera déterminée par notre engagement sans faille, notre expertise professionnelle, notre pragmatisme, notre exemplarité, et notre dévouement patriotique dans nos actions quotidiennes.

Je suis fermement convaincu que si nous nous investissons pleinement, notre secteur deviendra un modèle inspirant bien au-delà de ses frontières habituelles. Je m’engage pleinement à réaliser cet objectif crucial pour le progrès de notre secteur, dans l’intérêt supérieur de notre nation et de nos partenaires », a promis le nouveau ministre des Mines et de la géologie.

Pour rendre le secteur plus résilient face aux aléas de l’environnement économique mondial, et pour faire bénéficier de la chaîne de valeur du secteur au pays, le successeur de Moussa Magassouba indique qu’il envisage poursuivre avec détermination les réformes et les discussions en cours pour le respect du code minier et des conventions notamment sur les questions ci-après :

La diversification de la production à travers entre autres la transformation des produits miniers sur place pour accroître les chaînes de valeurs. Pour ce faire, nous poursuivrons les efforts pour amener les sociétés à respecter leurs engagements en matière de construction de raffinerie d’or, de la transformation de la bauxite en alumine et de l’alumine en aluminium. L’aluminium est devenu de nos jours un des métaux critiques pour la transition énergétique. Il s’agit également de la transformation du minerai de fer en acier tel que prévu dans les accords fondateurs du projet Simandou conformément aux instructions de Son Excellence Monsieur le Président de la République mises en œuvre par le Comité Stratégique du Projet Simandou;

Le Gouvernement évaluera avec pragmatisme la question de la source d’énergie nécessaire à l’atteinte de cet objectif. Nous allons travailler assidument avec les acteurs concernés du secteur minier et autres investisseurs dans le domaine de l’énergie pour des solutions énergétiques optimales permettant une transformation rapide sur place de nos matières premières.

En relation avec les administrations fiscales et douanières, la collecte efficace des revenus miniers pour éviter les prix de transfert et autres optimisations fiscales qui minimisent les revenus de l’État issus du secteur. Pour ce faire, le département des mines apportera un appui conséquent aux services concernés (Douanes et Impôts) notamment en renforçant le contrôle et le suivi de l’activité minière et géologique et de l’exportation minière ;

La maximisation des externalités positives, notamment, en matière de contenu local. A cet égard, il sera exigé de chaque société, la mise en place d’un Plan de contenu local avec des indicateurs précis (KPI) d’évaluation. Ce qui permettra d’évaluer régulièrement les performances et établir un traitement juste des sociétés minières. Aussi, l’Etat, à travers notamment la bourse de Sous-Traitance de Partenariat, accompagnera les entreprises dans le cadre du renforcement de leurs capacités ;

Le suivi rapproché pour le respect des normes ESG et de l’ITIE ;

Le nécessaire accompagnement, réformes et organisation de l’orpaillage qui est une opportunité économique malgré les risques majeurs sur l’environnement et le travail des enfants à travers une déscolarisation de masse dans les régions concernées ;

L’amélioration des relations entre les sociétés minières et les communautés riveraines à travers l’organisation d’une table ronde des parties prenantes. Ce sera l’occasion de préciser les rôles des uns et des autres pour éviter des dérapages qui sont préjudiciables aux revenus de l’État et des entreprises, mais aussi aux communautés ;

La réhabilitation des sites miniers conformément au code de l’environnement, au code minier, aux autres textes applicables et les normes internationales admises dans l’industrie ;

La mise en place au sein de chaque société d’un plan minier approuvé par l’État pour une exploitation durable permettant d’éviter les écrémages ;

L’opérationnalisation du CADEM (centre africain de développement minier) qui est une institution de l’Union Africaine que notre pays en tant que membre fondateur de l’OUA a l’honneur d’abriter le siège.

Des investissements seront réalisés pour la recherche géologique et minière, notamment sur les métaux critiques indispensables pour la transition énergétique, a-t-il dit.

« Nous travaillerons suivant les instructions du Chef de l’État, pour décliner à l’instar des autres pays, une politique appropriée sur les métaux critiques », a indiqué le ministre Bouna Sylla.

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 15 mars 2024 18:33

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