Guinée : ENABEL et le Gouvernement annoncent le lancement d’une campagne de sensibilisation sur les risques de la Migration Dangereuse

CONAKRY-Une vaste campagne de sensibilisation contre le fléau des migrations illégales ou irrégulières, se fera à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays de novembre 2023 à avril 2024. La caravane itinérante touchera principalement la capitale guinéenne et la ville de Labé en passant par Kindia et Mamou. L’objectif est de sensibiliser et d’informer la population ciblée sur les risques liés à la migration dangereuse, tout en apportant un appui à la Direction Générale de la Gouvernance Économique (DGGE), dans la promotion des opportunités d’insertion socio-professionnelle.

Le lancement de ce projet a été annoncé au cours d’une conférence de presse animée par le Directeur général de l’Office des étrangers à l’Agence belge de développement (ENABEL) ce mercredi 22 novembre, dans un réceptif hôtelier. Elle a connu la présence notamment de l’ambassadeur de la Belgique en Guinée, du Directeur général des guinéens établis à l’étranger, de la Directrice nationale de l’emploi des jeunes, au ministère de la Jeunesse et des Sports.

Cette campagne va toucher les ménages et la jeunesse vulnérable dont les âges oscillent entre 18 et 35 ans, ainsi que les personnes migrantes de retour en Guinée. Ce n’est pas tout, d’autres entités également seront mises à contribution, notamment les animateurs des groupes de jeunes, les acteurs locaux responsables de la coordination de la politique migratoire en Guinée (DGGE), l’AGUIPE (Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi), les universités publiques, et les Directions Préfectorales et communales de l’éducation.

Ce projet constitue un des objectifs de la lettre de mission en rapport avec les attributions de la Direction générale des guinéens de l’étranger (DGGE), à savoir l’organisation de la sensibilisation sur les risques de la migration dangereuse. Il est aussi inscrit dans les missions de l’Office des étrangers en Belgique, qui essaie d’organiser des actions de sensibilisation dans les pays d’origine (des migrants) en vue de prévenir le fléau.

Pour le Directeur général des guinéens établis à l’étranger, cette rencontre devrait être une « opportunité pour les uns et les autres d’échanger sur les questions spécifiques en vue de voir mieux les enjeux et les actions à entreprendre au niveau des différentes parties en vue de trouver des solutions idoines pour pouvoir supporter la question de la migration de part et d’autre », déclaré Mamadou Saïtiou Barry, dans son bref discours d’ouverture.

Mamadou Saïtiou Barry

Pour sa part, la Directrice nationale de l’emploi des jeunes au ministère de la Jeunesse et des Sports a rappelé l’implication notoire du gouvernement guinéen dans le retour des migrants en situation difficile.

« En ce qui concerne la politique du gouvernement, c’est d’accentuer la partie sensibilisation, information parce que souvent, ils (jeunes migrants), n’ont pas toutes les informations. C’est là aussi qu’on se tourne vers les pays d’accueil, parce que c’est possible de partir trouver du travail là-bas. Mais les guinéens ne connaissent pas les conditions et je pense que si nous renforçons cette synergie qu’on a et qu’on la passe aux jeunes, ils sauront qu’il y a le choix de pouvoir partir de façon légale et ne pas risquer sa vie. Dernièrement, il y a même un pays qui disait qu’ils ont besoin de mains d’œuvre, notamment dans le domaine de l’agriculture et qui était en train de penser à des migrations saisonnières. Ici on a beaucoup de jeunes qui sont capables d’aller travailler trois mois de façon légale et revenir« , indique Aminata Kouyaté.

Aminata Kouyaté

Face à la pléthore des demandes d’asile en Belgique par exemple, le Directeur général de l’Office des étrangers au service d’immigration belge, a signalé que le constat révèle qu’il y a beaucoup de demandeurs d’asile guinéens qui ne sont pas persécutés par les gouvernements, qui n’ont pas de problèmes réels et qui n’ont pas de crainte dans le cadre de protection internationale.

« On essaye d’expliquer aux gens que venir en Belgique, en Europe et faire une demande de protection n’est pas la bonne procédure. Il y a d’autres procédures de migration légale qui existent que les gens doivent utiliser. Ça ne sera pas pour tout le monde, ça sera pour le nombre limité. Quand-même ça existe. Les risques dans les migrations illégales pour introduire une demande d’asile sont beaucoup trop grands. Et là, il y a des risques physiques, des pertes d’argent, de l’énergie et du temps. Tout cela, on veut éviter par les campagnes d’information. Ce n’est pas notre première campagne de sensibilisation. On veut que le nombre diminue quand-même jusqu’à 50%. Ce qui, comme résultat, n’est pas mauvais. Il faut l’information circule. Je compte sur vous les médias locaux pour continuer à passer ce message« , a affirmé Freddy Roosemont.

Freddy Roosemont.

En 2022, des demandes d’asile étaient estimées à 900. Et si la donne ne change pas, la Guinée va enregistrer en 2023, 1400 demandes; donc une forte augmentation alors que de 2020 à 2021,  500 demandes étaient déjà enregistrées.

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com 

Créé le 23 novembre 2023 07:49

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