Drame à Kaloum : Sur les décombres de la cité chemin de fer… « Reportage »

CONAKRY-Surnommée « le quartier des Affaires » de la capitale guinéenne Conakry, la Cité Chemin de Fer, construite par l’homme d’affaires Italo-suisse Guido Santullo au temps de feu Général Lansana Conté, a été durement impactée par la gigantesque explosion qui a dévasté le dépôt d’hydrocarbures de Conakry.

Bâtie sur 7ha, la Cité est presque mitoyenne du dépôt industriel de carburant. Elle accueille des centaines de sociétés privées et étatiques. Banques, compagnies minières, restaurants chics, hôtels…c’est une mosaïque de sociétés qui ont leurs sièges là. Les constats sont alarmants. Là, tous les bâtiments ont été soufflés et sont hors services. Quatre jours après la catastrophe, un journaliste d’Africaguinee.com y a fait un tour.

Jadis animée, la cité d’affaires donne l’impression d’un endroit fantôme. Les lieux déserts présentent une hideuse image complètement défigurée. Des débris de vitres, des fracas de meubles, de mobiliers de bureaux sont éparpillés partout. Si la structure des bâtiments est intacte, en revanche les façades sont complètement détruites. Les lieux ressemblent à un vaste champ de ruine.

L’accès à la cité est interdit depuis le sinistre. Un dispositif sécuritaire est monté. Sur place, les dirigeants du patrimoine bâti ont monté un campement à l’entrée principale de la Guinéenne d’Électricité (EDG). Les entrées sont filtrées au millimètre près. Des agents déployés sur les lieux veillent au grain. « C’est pour des mesures de sécurité », nous glisse un agent posté à l’entrée. Des curieux venus constater sont refoulés.

A l’intérieur, les personnes qu’on croise ont le visage crispé. Des occupants venus constater les dégâts ont du mal à revenir sur ce qui s’est passé. « On disait le lendemain de l’apocalypse », nous lance un occupant évoluant dans le domaine de la construction. Bien qu’il n’ait pas accéder dans ses bureaux, mais rien qu’à voir la façade du bâtiment qu’il occupe, il ne se fait pas trop d’illusions sur l’étendue des dégâts.

Des agents de la gendarmerie sont déployés çà et là à l’intérieur de la cité « fantôme ». « C’est pour assurer la sécurité des lieux », explique un membre du comité de crise mis en place par les autorités après le sinistre.

Pour l’heure, l’évaluation des dégâts n’est pas terminée. L’accès aux bâtiments impactés est interdit. Avant d’envisager les travaux de reconstruction, les autorités veulent opérer une analyse approfondie sur la structure des bâtiments pour éviter d’autres catastrophes, nous apprend-on sur place.

« Tous les bâtiments de cette cité sont touchés », résume Aly Soumah, directeur général adjoint du Patrimoine Bâti Public croisé sur les lieux. Il annonce que des « analyses techniques » seront faites pour voir si le fondement même des différents bâtiments n’est pas atteint. Comme pour dire que la reprise des activités dans cette cité n’est pas encore pour demain.

Boubacar 1 Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 21 décembre 2023 17:49

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