Cas des sinistrés de l’explosion de Kaloum : Une épine dans le pied des autorités de la transition…

CONAKRY-Près de cinq mois après l’explosion qui a dévasté le dépôt d’hydrocarbures de Tombo, les travaux de reconstruction des infrastructures touchées n’ont toujours pas démarré. Alors que les grandes pluies approchent, l’inquiétude grandit chez les sinistrés dont les maisons d’habitation ont été sérieusement impactées.

Ces dernières semaines des mouvements d’humeurs ont secoué le quartier Coronthie, épicentre de la zone sinistrée. Une façon pour les grognons d’attirer l’attention des autorités. Pourtant, selon nos informations, le véritable problème se trouve ailleurs. Ce n’est pas que le Gouvernement manque de volonté, apprend-on. D’ailleurs, selon nos sources, la question des populations sinistrées de Corontie fait partie des priorités du président de la Transition.

Mais l’un des soucis, c’est que la plupart des sinistrés (sinon tous) restent très attachés à leur habitation et hésitent à l’idée d’être recasés à un autre endroit le temps de la période reconstruction. Les lieux sinistrés sont situés en plein cœur du centre-ville de Kaloum. Un endroit sensible où les autorités n’envisageraient guère d’employer une méthode coercitive contre des citoyens qui se remettent difficilement du traumatisme provoqué par le drame qui a fait une vingtaine de morts. « On ne va pas les chasser », glisse une source gouvernementale qui promet que les autorités emploieront toute la pédagogie nécessaire pour trouver une solution.

Explosion du dépôt pétrolier de Tombo

Après analyse de la qualité des infrastructures, il s’est avéré que de nombreux bâtiments risquent de s’effondrer. « Beaucoup de foyers nécessitent une reconstruction. On ne peut pas envisager un travail bâclé. Or pour être reconstruits, il faut que les occupants soient recasés quelque part », observe un connaisseur de ce dossier sensible. Quelques jours après sa nomination, Bah Oury s’était rendu sur les lieux et avait promis aux sinistrés que son Gouvernement va faire face à leurs inquiétudes.

« Je prendrai contact avec les services de l’urbanisme qui connaissent le dossier pour que tout soit mis en œuvre par la grâce de Dieu afin que les populations victimes de l’explosion du dépôt de carburant ne soient pas dans la rue », avait promis le chef du Gouvernement.

Enquête dans l’impasse ?

Le souffle de l’explosion avait provoqué d’importants dégâts matériels, laissant des centaines de ménages sinistrés. Le bilan officiel fait état de 24 morts, 454 blessés et 800 bâtiments endommagés. Cinq mois après ce drame, les enquêtes judiciaires ouvertes contre X pour des faits présumés « d’incendie volontaire du dépôt des hydrocarbures de Kaloum, destruction, dégradation d’édifices public et privé, homicide, coups et blessures volontaires, complicité » sont dans l’impasse.

Dossier à suivre…

Africaguinee.com

Créé le 18 avril 2024 11:02

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