Crise d’essence : Le cri de cœur des femmes maraîchères à Kankan… « nos jardins sont menacés »

KANKAN- À Kankan, les activités maraîchères sont fortement touchées par la crise de carburant. Les femmes détentrices de  jardins, peinent à arroser leurs cultures, aujourd’hui en péril. Elles tirent la sonnette d’alarme.

Adama Koulibaly évolue dans ce secteur entre les quartiers Bordo et Briqueterie qui bordent le fleuve Milo. C’est une mère de famille préoccupée et indignée qui a exprimé ses inquiétudes sur cette pénurie.

« Nous sommes très inquiètes face à cette situation. Nous ne gagnons pas de carburant pour arroser nos jardins. Aujourd’hui, cela fait plus de quatre jours, je n’arrive pas à satisfaire mon jardin en termes d’eau, et c’est difficile d’arroser avec les mains. Il y a au moins une dizaine de planches à arroser, mais c’est compliqué avec cette situation alarmante et triste, nos jardins risquent gros », s’alarme cette femme qui évolue dans le maraichage.

La situation n’est pas différente chez Aminata Camara. Le manque de carburant menace sérieusement son jardin.  Avec ce déficit, elle n’arrive plus à faire fonctionner ses motopompes. Du coup, l’irrigation de ses jardins est sérieusement impactée. Si cette situation perdure, la sécurité alimentaire dans la région risque d’être affectée.

« On ne gagne plus d’essence pour carburer nos motos ni pour partir aux jardins, à plus forte raison pour arroser. C’est Dieu seul qui pourrait nous sauver dans cette affaire. L’autre jour, j’ai envoyé le réservoir de mon moteur d’arrosage pour avoir un peu d’essence afin d’arroser mon jardin, mais rien. Et c’est à cause d’un militaire ce jour-là que je n’ai pu avoir de l’essence. Il a causé beaucoup de problèmes ce jour-là, et finalement, la station a été fermée », déplore cette dame.

Les conséquences économiques et sociales de cette crise préoccupante sont ressenties toutes les couches. Elles accentuent les défis déjà existants. Pour soulager ces femmes, les autorités compétentes sont invitées à prendre des mesures urgentes pour résoudre ce problème de carburant. Ce, afin d’assurer la pérennité des activités maraîchères et le bien-être des familles dépendantes de ces cultures. C’est pourquoi nos interlocutrices demandent l’intervention du ministère de l’agriculture et le chef de l’Etat.

« Nous demandons au ministre de l’agriculture et au chef de l’État de voir notre cas. C’est dans les jardins que nous travaillons pour nourrir nos enfants. Actuellement, nous sommes à la maison, même le moyen de déplacement est pratiquement difficile. Nos jardins sont abandonnés là-bas comme ça », plaident nos interlocutrices.

Facely Sanoh, correspondant 

Régional d’Africaguinee.com

A Kankan 

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