Condamnation de l’Etat guinéen à la Cedeao : Ce qu’envisage Kassory pour faire fléchir la junte…

Le premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana

CONAKRY-En octobre dernier, la Cour de justice de la CEDEAO (communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) avait ordonné l’Etat guinéen à « libérer immédiatement et sans condition » Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et M. Oyé Guilavogui, privés de liberté depuis avril 2022.

La juridiction régionale a jugé l’Etat guinéen coupable de détention arbitraire et d’avoir violé le principe de présomption d’innocence dans le traitement du dossier de ces trois anciens piliers du régime d’Alpha Condé, déchu le 05 septembre 2021. Elle avait aussi condamné la Guinée à payer à chacun des trois prévenus de la CRIEF la somme de dix mille (10 000) Dollars US.

Alors que le délai des trois mois imparti approche, cet arrêt n’a toujours pas connu un début d’exécution de la part de l’Etat guinéen, selon les avocats du Dr Kassory et compagnie.

« C’est toujours le statu quo ! Nos clients exigent l’exécution de la décision, et les autorités font la sourde oreille. On se regarde en chiens de faïence, personne ne parle même plus à l’autre. Mais ce qui reste clair, nous attendons qu’ils veuillent bien programmer le dossier devant la CRIEF. Comme ça, on fera comme préalable, l’exécution de la décision de la CEDEAO. Parce que c’est une décision qui engage la Guinée et elle ne peut pas faire ni abstraction, ni contournement. Cette décision est en tenir compte », a martelé l’ancien bâtonnier maître Dinah Sampil.

Maître Dinah Sampil
Maître Dinah Sampil

Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et Oyé Guilavogui sont poursuivis devant la CRIEF pour des faits présumés de détournement des deniers publics, enrichissement illicite, corruption et blanchiment de capitaux.

Le traitement de leurs dossiers a connu des fortunes diverses. Si pour le cas de Oyé Guilavogui, un petit éclairci se dégage à l’horizon, en revanche pour le cas de l’ancien premier ministre Kassory Fofana, c’est encore le statu quo. Il est alité depuis plus de huit mois dans une clinique privé de Conakry.

Pour Dr Mohamed Diané, il a affiché au départ une volonté de dire sa part de vérité. Mais sa défense a soulevé des exceptions d’inconstitutionnalité. Malade, il n’avait comparu lors de sa précédente audience. Son dossier est encore programmé à la Crief en ce début décembre.

Face au silence des autorités quant à l’exécution de l’arrêt, le collectif des avocats de ces trois anciens dignitaires compte sur la Cedeao pour faire pression sur les autorités de la transition. « On attend la réaction de la Cedeao parce que finalement, c’est elle qui va se sentir affaiblie lorsque les décisions de ses organes sont vouées à l’échec. Si les décisions de ses organes ne sont pas exécutées, ça va être une coquille vide », avertit maître Dinah Sampil.

Pour le moment, l’Etat guinéen à travers l’Agence Judiciaire de l’Etat n’a toujours commenté cette décision de la Cedeao. Nos maintes tentatives de joindre maitre Mohamed Sampil n’ont pas abouti.

Dossier à suivre…

Africaguinee.com

Créé le 3 décembre 2023 16:21

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