Chute d’IBK : Alpha Condé prend une décision « forte »…
CONAKRY-Après la chute de son "ami" Ibrahim Boubacar Keita au Mali, renversé le mardi 18 août par un coup d'Etat, le dirigeant guinéen s'inscrit dans la logique de la ligne dure vis-à-vis de la junte.
Alpha Condé a décidé de fermer les frontières guinéennes avec le Mali, pays continental empêtré dans une crise multiforme. Ce, en application des sanctions prises par la CEDEAO contre les putschistes qui ont précipité la fin du règne d'IBK. Le dirigeant guinéen, plaide pour un retour à l'ordre constitutionnel, en permettant à l'ex-président du Mali de termnier son mandat de cinq ans.
Le gouvernement guinéen n'a pris aucun acte officiel rendu public pour annoncer la décision de la fermeture des frontières avec le Mali. Toutefois, des instructions ont été données par message radio aux forces de sécurité postées à la frontière avec le Mali, a-t-on appris.
Interrogée par Africaguinee.com, une source sécuritaire basée à la frontière de Kourémalé, a confié qu'ils ont reçu un "message radio" les instruisant de fermer la frontière.
"Nous avons reçu un message radio, de la hiérarchie soi-disant que sur instruction des autorités du pays et de la CEDEAO, après le coup d'Etat survenu au MALI, de fermer la frontière", a confié à Afriaguinee.com, un haut responsable de sécurité basé à la frontière. Des jours d'avant la fermeture, les autorités ont déployé des hommes supplémentaires à la frontière de Kourémalé.
Des lendemains difficiles attendent le Mali, qui n'a pas accès à la mer. Avec cet embargo imposé par la CEDEAO pour asphyxier la junte, le pays ne peut pas "importer" ni "exporter" des produits. Alors que tous les biens de consommation et autres produits manufacturés qui arrivent dans ce pays frontalier à la Guinée, proviennent des ports d'Abidjan, Conakry, Dakar.
Alhassane Ouattara qui a déjà fermé les frontières de son pays au lendemain du coup d'Etat. Alpha Condé vient lui emboîter le pas, alors que la Guinée a un effectif de près de 1000 hommes déployés à Kidal, dans le cadre de la mission onusienne pour la paix. Quid du Sénégal ? Lors du sommet de la CEDEAO axé sur la crise malienne, Maky Sall avait plaidé pour un allègement des sanctions, en tenant compte des raisons humanitaires.
Depuis le putsch perpétré par le colonel Assimi Goita et ses frères d'arme, la junte a multiplié les gestes pour rassurer la communauté internationale qui a unanimement condamné ce "coup de force". Une mission de la CEDEAO arrivée au Mali ce samedi 22 août 2020, devrait rencontrer le président déchu, IBK. Des discussions ont d'ailleurs été entamées sur l'avenir du président déchu.
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Créé le 23 août 2020 12:23Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Alpha Condé, IBK, Politique