Bocar Baila Ly, conseiller principal du Général Doumbouya : « Cette transition ne doit pas faire l’objet d’un chronomètre… »

DUBAI-La Guinée est en transition depuis le 05 septembre 2021. Selon le chronogramme dynamique conclu avec la Cedeao, elle est censée finir en début 2025. A Dubaï, ce jeudi 15 février 2024, le conseiller principal du Général Mamadi Doumbouya, a mis le curseur sur les enjeux de la Transition en cours. S’exprimant en marge de la table-ronde sur le financement du PRI (programme de référence intérimaire), Bocar Baila Ly a indiqué qu’il faut (d’abord) construire un État sur la base d’institutions fortes. Pour lui, « bâcler » la transition risque de précipiter la Guinée dans une autre Transition.

« Le 05 septembre 2021, il y a eu un changement de régime, mais ce n’est pas un régime qu’on a abattu, c’est un système qui a été évacué. Le pays était géré par un système qui était plus fort que l’État. Ce qui met en avant l’utilité et l’intérêt de la mise en place d’institutions, d’une administration, la construction d’un État. L’État, c’est la configuration juridique de la Nation mais il a pour socle une administration qui est l’ensemble des services indifférenciés de la puissance publique. Le premier ministre sait l’effort que nous consentons jour et nuit pour construire une administration grâce à l’abnégation de nos conseillers nationaux qui votent des Lois (…) », a déclaré le Conseiller personnel du Président de la Transition.

Il déclare que la nécessité de construire une administration de développement suppose la simplification et la modernisation des mécanismes d’intervention de l’État.

« Que les guinéens s’entendent très bien sur ce que devrait être le contenu de cette transition.  Nous construisons un État qui n’a jamais existé dans ce pays. Nous n’avons pas eu un État. Alpha (Condé) a dit qu’il a hérité d’un pays pas un État, mais il n’a pas construit un État. Il faut construire un État sur la base d’institutions fortes. C’est sur cette base que la Guinée va sortir de l’informel (…). Cette transition ne doit pas faire l’objet d’un chronomètre. Elle doit faire l’objet plutôt d’un chronogramme…si aujourd’hui on nous bouscule pour (dire) qu’il faut rapidement finir cette transition, il faut rapidement organiser des élections, on va la bâcler. On va revenir à une autre transition. Et c’est ce que nous ne souhaitons plus », a-t-il martelé alors qu’il s’exprimait en marge d’un panel axé sur le thème « Transition au service du développement harmonieux ».

« Nous sommes dans la dynamique du développement harmonieux dans le cadre de cette transition. Je mets au défi quiconque de me dire que ce qu’on fait aujourd’hui, on l’aurait fait si on n’était pas dans un régime comme le nôtre », a soutenu le Conseiller Personnel du chef de la Transition guinéenne.

Nous y reviendrons !

Boubacar 1 Diallo

Envoyé spécial d’Africaguinee.com à Dubaï

Créé le 16 février 2024 07:22

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