Angleterre : reconnue victime de discrimination, une élève à la coupe afro perçoit 10 000 euros

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La coupe de cheveux de la jeune Ruby était considérée comme ne répondant pas aux standards de l’école Urswick, en banlieue londonienne. Traînée devant la justice, l’affaire a finalement été réglée à l’amiable.

Est-ce raciste d’exclure une jeune fille de classe au motif que sa coupe de cheveux afro, trop volumineuse, est susceptible d’affecter l’apprentissage de ses camarades ? Oui, selon la principale intéressée, Ruby Williams, qui s’est vu verser 8 500 livres, soit près de 10 000 euros, en dédommagement des nombreuses fois où son école, la Urswick School, en banlieue de Londres (Royaume-Uni), l’a exclue de cours et renvoyée chez elle en raison de sa coupe de cheveux, rapporte Slate samedi 8 février.

« Mon père est un rastafari »

C’est au cours de l’année 2017, alors que Ruby, 14 ans, préparait son certificat général de fin d’études secondaires, ce diplôme remis généralement vers 16 ans dans les pays anglo-saxons, que sa coiffure a commencé à poser problème. Le personnel enseignant ne cesse de la renvoyer à la maison, estimant que ses longs cheveux noirs, contraires à l’uniforme, pourraient empêcher ses camarades de voir le tableau blanc. Mais la jeune fille ne veut pas se laisser faire. « Comme mon père est un rastafari, il a toujours soutenu que les cheveux étaient très importants, mais ce n'est qu'après avoir fait face à cette situation que j'ai compris ce qu'il voulait dire par là », confie-t-elle auprès de The Independent.

Soutenue par la Commission pour l’égalité et les droits humains (EHRC), un organisme public britannique non ministériel, sa famille avait ainsi intenté une action en justice contre l’école pour discrimination raciale, après quoi l’établissement scolaire rattaché à l’Église anglicane avait modifié son règlement. Alors qu’il exigeait que « les cheveux de style afro, y compris ceux portés en chignon, [devaient] être de taille et de longueur raisonnable », il stipule désormais que les coiffures doivent être « raisonnables et ne doivent pas avoir d’impact sur les autres étudiants ». En 2018, l’école pour garçons de Fulham, elle aussi rattachée à l’Église d’Angleterre, avait exclu un élève à cause de ses dreadlocks. Une action en justice financée par l’EHRC avait finalement permis sa réintégration dans l’école sans avoir à couper ses cheveux.

Valeuractu

Créé le 12 février 2020 09:02

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