Traitement des crimes sexuels : l’OGDH renforce les capacités de ses avocats et juristes…

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CONAKRY-Un atelier de renforcement des capacités des avocats et juristes de l’OGDH sur le traitement des crimes sexuels et des violences basées sur le genre (VBG), s’est ouvert ce jeudi 12 août 2021 à Conakry. Il a été organisé par l'Ogdh (organisation guinéenne de défense des droits humains) avec le soutien de l’ambassade de France, en partenariat avec le bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme en Guinée.

Cet atelier qui se tient du 12 au 14 aout s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des juristes et avocats de l’OGDH sur le traitement des violences basées sur le genre en général et des crimes sexuels en particulier. L'objectif est de mieux les outiller à ces problématiques et présenter, ensuite valider l’étude sur le cadre juridique et institutionnel des droits des femmes en Guinée réalisée par l’OGDH.

La problématique de l’accès à la justice pour les personnes vulnérables, notamment celles victimes de violences basées sur le genre en général, et celles victimes de violences sexuelles en particulier, est l’une des préoccupations de notre organisation (OGDH). En effet, depuis 2009, nous sommes engagés dans la lutte contre l’impunité et le renforcement de l’accès à la justice pour cette couche particulière de notre population. Cet engagement s’est traduit par notre constitution de partie civile aux côtés de l’Association des victimes parents et amis du 28 septembre 2009 (AVIPA) et de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) pour plus de 450 victimes, y compris des filles et femmes victimes de violences sexuelles dans le dossier du 28 septembre 2009”, a expliqué M. Souleymane Bah, le président de l’OGDH. 

Sur le cas spécifique de l’accès à la justice entre 2015 et 2018, a ajouté M. Bah, l’OGDH a apporté une assistance judiciaire gratuite à plus de 1200 personnes vulnérables par le biais de ses Cliniques juridiques mises en place conjointement avec ses partenaires.

Pour mener à bien ses actions, a-t-il souligné, l’OGDH a mis en place un pool d’avocats et de juristes en charge d’accueillir, d’écouter et d’apporter des conseils juridiques et judiciaires aux victimes. 

Malgré les efforts fournis par l’OGDH, M. Souleymane Bah a déploré que la problématique de l’accompagnement judiciaire des personnes vulnérables, notamment les victimes de VBG (violence basée sur le genre) en général et de violences sexuelles en particulier persiste toujours. Les raisons de cette persistance sont entre autres: “La faible connaissance de la législation pénale nationale et des traités internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme auxquels la Guinée est partie, par les acteurs de la chaine pénale (magistrats et avocats), ainsi que les ONGs et associations travaillant dans le domaine des droits humains ; la faible maitrise par les acteurs de la chaine pénale du cadre légale et institutionnelle qui gouverne la promotion et la protection des droits de femmes en Guinée”.

Présidant la cérémonie d’ouverture, Mme Fatoumata Diaraye Diaby représentante de la ministre des droits et de l’autonomisation des femmes a réitéré l’engagement de son département à lutter contre les VBG. “Le ministère des Droits et de l'Autonomisation des femmes en collaboration avec les départements sectoriels, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers, a réalisé plusieurs activités opérationnelles à l'échelle nationale et pour l’essentiel, il s'agit de mobilisation sociale et de plaidoyer pour le respect des Droits humains et ceux des femmes et filles particulièrement l’abandon communautaire d'activités de la pratique des Mutilations génitales féminines et des mariages d'enfants dans certaines communautés”, a-t-elle déclaré tout en saluant l’organisation d’un tel atelier pour le renforcement des capacités à l’intention des avocats et des juristes.

La représentante du bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme en Guinée a rassuré du soutien de son institution aux autorités dans la lutte contre les Vbg.

“La réforme du secteur de la justice qui a été engagée depuis 2010 par le gouvernement prend en compte les droits des femmes en particulier l’adoption d’une nouvelle législation pénale et civile en 2016, 2017 et 2019 respectivement le Code pénal et procédure pénal, le Code de justice militaire, le Code de l’enfant et le Code civil. Ce qui traduit de manière claire la volonté du gouvernement à se conformer à ses obligations découlant de son adhésion à un nombre important d’instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l'Homme. Les lois citées ont pour socle le principe d’égalité et de non-discrimination notamment l’accès des hommes et des femmes à la justice et renforce la répression des comportements mettant en danger les droits des femmes. Notamment les questions de violence sexuelle et toute autre forme de violence. Le traitement de ses infractions, on l’a constaté très souvent, est marquée par une sorte d’impunité. Pour pouvoir lutter contre cela, il faut que les différents acteurs de la chaîne pénale soient formés et acquièrent des connaissances adaptées dans ce domaine”, a noté Mme Alvine Temfack.

Abdoul Malick Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 669 91 93 06

Créé le 12 août 2021 21:59

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