Projet PCI Guinée: Expertise France organise le 3ème COPIL…

CONAKRY-Un atelier a réuni, le jeudi 23 novembre 2023, les membres du Comité de pilotage du projet PCI en Guinée. L’objectif général de ce troisième COPIL tenu dans un réceptif hôtelier de Conakry, est de contribuer à améliorer durablement la qualité et la sécurité des soins en Guinée sous l’angle de la Prévention et du Contrôle des Infections tout en confortant le rôle et les capacités de l’administration sanitaire à piloter avec ses outils et ses partenaires.

C’est un projet mis en œuvre par Expertise France en collaboration avec le gouvernement guinéen, sur financement de l’AFD (Agence française de développement). Ce comité de pilotage va pouvoir faire l’économie de toutes les réalisations effectuées sur le terrain.

A cette occasion, Nicolas Lecrivain, Directeur adjoint de AFD en Guinée, a rappelé que « le groupe AFD qui est composé de l’Agence française de développement et d’Expertise France, est aux côtés des autorités guinéennes depuis la crise Ebola accompagner la Guinée dans le renforcement du système de santé ».

Poursuivant, il a décliné les quatre axes d’intervention du groupe AFD en Guinée. Il s’agit entre autres :

Du renforcement du système de laboratoire et de la biologie médicale;
L’accompagnement au droit et à la santé sexuelle et reproductive;
Le renforcement des ressources humaines;
Le renforcement des établissements de santé et la question des gestions hospitalières.

« La thématique de la prévention et du contrôle des infections a été abordée dans un projet mis en œuvre par Expertise France. Et ce projet a permis notamment au renforcement des capacités en matière de prévention et contrôle des infections et d’hygiène hospitalière par le biais de partenariats hospitaliers. Ce projet illustre la complémentarité de l’action du groupe (AFD, Expertise France). Et on est heureux de vous accompagner sur cet axe essentiel pour le renforcement du système de santé et la prise en charge des patients« , ajoute Nicolas Lecrivain.

De son côté, Nicolas HUET, Directeur Pays Expertise France Guinée, a indiqué que l’objectif est de toucher plus de bénéficiaires dans la mise en œuvre du projet, ensuite, renforcer l’efficacité des soins de manière transversale portant sur la prévention et le contrôle des infections.

« Le projet PCI en Guinée est structuré autour de trois composantes : la composante centrale, au niveau régional et au niveau communautaire. C’est important de rappeler que l’ensemble des projets va du niveau central jusqu’au niveau régional, le plus proche du bénéficiaire.

Au niveau de l’axe central, le projet travaille à la consolidation de la gouvernance appliquée aux fonctions centrales du ministère de la santé, en particulier celui de la direction nationale des établissements hospitaliers de l’hygiène sanitaire.

Au niveau régional, il contribue à l’amélioration mesurable et durable de l’hygiène des locaux et les actes des soins dans les structures de santé des grandes régions (Boké, Conakry, Kankan et Nzérékoré). Il va aussi encadrer par la gouvernance déconcentrée pour être plus efficace et mieux outillée.

Au niveau communautaire, on a le renforcement des connaissances et de la mobilisation avec un soutien des acteurs communautaires visant à prendre en compte la responsabilisation et l’expression des communautés et également, la professionnalisation de la communication institutionnelle du ministère de la santé grâce au développement d’une communication appropriée et inclusive, notamment sur les questions de prévention et des contrôles des risques et infections« , a détaillé Nicolas HUET.

La projet PCI a été initié en Guinée depuis 2020, après des appuis que l’ambassade de France a donné à la Guinée dans la lutte contre Ebola, et après la lutte contre les autres épidémies comme la Covid, a rappelé également le président du Comité de pilotage et Directeur national des établissements hospitaliers publics et privés. En particulier, Expertise France dans ce projet, a assuré l’accompagnement pour la prévention et le contrôle des infections.

« Quand vous prenez l’évolution du nombre de personnel de santé formés en PCI avec l’appui du projet, on était à 198, parce que la cible c’est 720. On est aujourd’hui à 851. Donc ceci est un résultat éloquent. On a déjà dépassé la cible mais on a encore des besoins parce que c’est deux régions. Et le plaidoyer que nous faisons, c’est d’aller au-delà maintenant, parce que le problème est très pertinent », a précisé Dr Abdoulaye Kaba.

Ce projet vise aussi à renforcer la gouvernance de la DNEHPP (Direction nationale des établissements hospitaliers publics et privés) et sa division de l’assurance qualité et hygiène hospitalière. Ensuite, renforcer et opérationnaliser les services de santé déconcentrés et améliorer l’appropriation communautaire des pratiques et des questions d’hygiène. Il va permettre enfin d’informer, former, équiper et soutenir les femmes de la communauté dans leur environnement pour pratiquer, promouvoir et bénéficier de la PCI.