Mort de Ousmane Sylla à Rome : Plusieurs cas d’arrestations suite à des troubles…

ROME-La mort par pendaison du jeune guinéen Ousmane Sylla, débouté de sa demande d’asile, a provoqué des émeutes dans le centre de rapatriement où était interné la victime. Le jeune migrant âgé de 21 ans s’est suicidé dimanche 04 février dans sa cellule. Le drame a provoqué une vive protestation chez les migrants retenus dans ledit centre. Les troubles ont duré presque toute une journée, a appris Africaguinee.com.

Les « émeutiers » ont brûlé des matelas et lancé des objets sur le personnel chargé de l’application de la loi, selon la police italienne qui a dû faire usage de gaz lacrymogènes pour calmer les incidents. Trois agents de police ont été blessés tandis qu’au moins 14 migrants ont été arrêtés pour leur implication présumée dans les troubles survenus dans le centre de rapatriement.

Les suspects sont originaires du Maroc, du Pakistan, de Guinée, de Cuba, du Chili, du Sénégal, de Tunisie, du Nigeria et de Gambie, selon Associate Press.

Avec plus de 18 000 de ses ressortissants débarqués en Italie en 2023, la Guinée est la première nationalité représentée parmi les migrants arrivés dans le pays dirigée par Giorgia Meloni, de l’extrême droite.

En 2023, 157 652 personnes ont débarqué en Italie, un record. Parmi eux, 18 211 Guinéens. Soit la première nationalité représentée par les migrants arrivés dans le pays, devant la Tunisie et la Côte d’Ivoire.

Dans la cellule où le corps de Ousmane Sylla a été découvert, il a écrit : « Si je meurs, j’aimerais qu’on renvoie mon corps en Afrique« . Le parquet italien a ouvert une enquête pour « incitation au suicide » et ordonné une autopsie, selon une source judiciaire citée par l’AFP.

Un député italien qui a visité le centre dimanche a déclaré que le migrant guinéen de 21 ans s’était pendu après avoir exprimé son désespoir de ne pas pouvoir rentrer chez lui pour rejoindre sa famille.

« Ces centres sont des trous noirs pour les droits et l’humanité« , a déclaré Riccardo Magi à la chaîne de télévision La Repubblica, appelant à leur fermeture. « La plupart des personnes détenues ici ne seront jamais rapatriées« , a déploré l’élu.

Dossier à suivre…

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