Mois de l’enfant : Ils mendient à Conakry pour la survie de leurs parents…

Des enfants mendiants à Conakry

CONAKRY-Dédié à la promotion des droits des enfants, le mois de juin de chaque année permet de jeter un regard sur la situation des mineurs dans le monde. En Guinée, la situation est toujours peu reluisante. Reportage. 

De nombreux enfants  pratiquent la mendicité dans les rues de Conakry. Ces mineurs en majorité non scolarisés sont exploités. Au péril de leurs vies, ces enfants sont exposés à des risques d’accidents, de viols et d’enlèvements. Ils en ont conscience, mais n'ont pas le choix.

Rencontrée  à Taouyah un quartier de la commune de Ratoma, une fillette âgée de 10 ans nous a confié qu’elle est obligée de mendier sur la route à cause de la misère et du handicap de ses parents.

Selon M’mah Sylla pour gagner la nourriture, elle quémande de l’argent aux passants.  « Nous souffrons ma mère et moi parce que nous n’avons rien. Je mendie pour gagner à manger. On n’a pas le choix, même si on entend qu’il y a des accidents et qu’on kidnappe les enfants dans les rues. Je demande au gouvernement de m’aider à aller à l’école comme les autres enfants », a lancé M’mah.

Je veux aller à l'école mais…

Vêtue d’une robe déchirée, Binta âgée seulement de 5 ans tout comme M’mah souhaite aller à l’école. Elle interpelle le Gouvernement. « Je veux que le gouvernement nous aident à  aller à l’école pour qu’on arrête de faire la mendicité », a demandé Binta Diallo.

Certains enfants sont exposés à la maltraitance. C’est le cas de Boubacar Bah. Sot sur la tête, ce jeune garçon revend de l’eau sur la route. Il nous raconte sa souffrance.

 « C’est ma mère qui m’a dit de vendre de l’eau parce qu’elle n’a pas d’argent, on n’a pas la dépense à la maison. Je fais la 4ème  année mais comme, il n’y a pas d’école je vends. Mais je souffre parce que parfois j’ai des maux de tête à cause du soleil qui me fatigue. J’ai peur que les bandits m’enlèvent. Je vends à Taouyah ici », confie Boubacar Bah.

Interpellée, une mère de famille a justifié cette exploitation des enfants par la pauvreté. Cette handicapée assise sur une chaise roulante regrette la pratique, mais elle déclare qu’elle n’a pas d’autre choix.

Nous vivons de la mendcité

« Nous arrivons à survivre à travers la mendicité, les gens nous donnent la nourriture et de l’argent. C’est difficile de vivre comme ça. Nos enfants sont nés dans cette difficulté ils ne savent faire que la mendicité. On n’a pas les moyens de les envoyer à l’école », a regretté Aissatou Bah qui interpelle le gouvernement à assister ces enfants pour leur scolarisation.

Cette année, le mois de l’enfant est célébré sous le thème ‘’l’accès à une justice adaptée aux enfants en Afrique’’.  En Guinée, le tableau est très  sombre. Pour le directeur national adjoint de l’enfance, il y a des avancés en termes des droits des enfants en Guinée malgré certaines difficultés.

« La situation des enfants est une problématique assez complexe. Ne pensez pas que c’est avec une baguette magique qu’on peut régler tous les problèmes.  Le gouvernement est en train de fournir des efforts. Nous avons le code de l’enfant et des lois beaucoup plus adaptées aux enfants. Aujourd’hui, on parle de justice pour les enfants », a indiqué Alpha Camara.

Un reportage de Bah Aissatou

Pour Africaguinee.com

Tél : (+224) 655 31 11 14

 

Créé le 13 juin 2020 13:12

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