Abus d’autorité à Mali: Le préfet Sangala Camara ordonne l’arrestation d’un commerçant qui lui a refusé une moto à crédit

MALI-Les faits se passent de commentaires ! En dépit de ses sempiternelles démêlées judiciaires, le colonel à la retraite Manson Sangala Camara (voir photo)continue de faire parler de lui. Le Préfet de Mali, actuellement sous contrôle judiciaire pour des faits présumés de détournements, est au cœur d’un nouveau scandale d’abus de Pouvoir sur un citoyen. De quoi s’agit-il ? Selon nos informations, le premier responsable de la ville de Mali a dépêché un des cadres de la préfecture chez un commerçant, pour prendre une moto à crédit. Malheureusement les conditions qu’il a imposées au commerçant ne lui permettait pas d’accéder à sa demande.

Lorsque son émissaire est rentré bredouille pour lui rendre compte, la réponse de M. Sangala a été d’ordonner la fermeture de la place et de mettre aux arrêts le marchand. Abdoul Gadiry Diallo a été déposé à la gendarmerie puis à la justice. Mais le tribunal a libéré le commerçant et l’a autorisé de rouvrir sa place et exercer ses activités. C’était il y a quelques jours. Ce jeudi 28 mars 2024, dans la matinée, des gendarmes ont encore débarqué et ont fermé la place alors que la justice a déjà tranché. Cette situation a failli provoquer des troubles. Joint au téléphone, un acteur de la société civile explique.

« C’est à travers la colère de la population qu’on s’est rendu compte de ce qui s’est passé. Au début, je ne croyais pas. Selon les informations, c’est le préfet qui a dépêché un cadre de la préfecture pour aller faire un prêt d’une moto chez un commerçant. Mais le paiement se fera de façon échelonnée. Le commerçant a marqué son refus. L’émissaire du préfet retourne rendre compte. Ce qu’il a fait, c’est d’envoyer une autre équipe pour demander si le sieur a les documents du commerce qui lui permettent d’exercer. Effectivement, il avait tous les documents. En dépit de tout, le préfet a ordonné aux gendarmes de venir fermer sa place. Il a saisi la société civile nous sommes allés au tribunal, le greffier a ordonné l’ouverture de la place. Mais le préfet a ramené d’autres pour fermer la place ce jeudi encore. La population a piqué une colère noire mais heureusement les nerfs se sont calmés. La place a été rouverte » explique un acteur de la société civile.

La victime Elhadji Gadiry DIALLO, représentant de la marque TVS à Mali joint par Africaguinee.com est revenue sur la genèse du problème.

« Des agents de la préfecture sont venus me trouver, en disant qu’ils ont été commissionnés par le préfet pour prendre une moto à crédit. J’ai répondu que je ne peux pas, je représente une société et il faut son aval pour donner à crédit. Ils sont repartis. Par après, le préfet a rencontré le responsable du commerce pour lui demander s’il détient mes documents de commerce. Ce dernier lui dit Non. Du coup le préfet ordonne aux gendarmes de venir m’arrêter et fermer la place, ça fait 5 jours déjà. Les gendarmes sont venus me déposer une plainte à laquelle j’ai répondu. Ils m’ont demandé les documents du commerce que j’ai fourni.

Elhadji Gadiry DIALLO

Nous avons terminé à la justice. Là, on a dit aux gendarmes qu’il ne revient pas à un préfet de fermer une place. Je suis revenu travailler, mais le préfet a continué à faire pression sur le directeur du commerce. Il m’a appelé aujourd’hui pour me demander d’aller voir le préfet pour négocier, j’ai dit que rien ne me lie au préfet, je n’ai commis aucune faute.

Donc, je ne vois aucune raison de négocier avec le préfet, de surcroit pour l’ouverture de la place. Même s’il veut faire un abus du pouvoir contre moi, pour avoir refusé de donner la moto, je n’irai pas du tout. En moins de 10 minutes, je vois un véhicule de la gendarmerie pointer. Ils m’ont ordonné de fermer.  J’ai obtempéré, ensuite je suis reparti à la justice. Le greffier est venu m’autoriser de rouvrir et travailler. Ce qui a calmé la tension parce que les citoyens étaient en colère », explique Elhadj Gadiri Diallo.

Joint au téléphone, le préfet Sangala Camara a aussitôt raccroché son téléphone lorsqu’on s’est présenté à lui en tant que journaliste. Cet ancien officier de l’armée est placé sous contrôle judiciaire pour des faits présumés de détournements au détriment des communes de Mali et outrage à la justice. Il avait séjourné un moment à la prison civile de Mali avant d’être libéré.

Le mois passé, alors le pays était en crise de carburant, le préfet s’était présenté dans une station-service de Mali pour s’approvisionner. Ensuite, il a ordonné aux agents de mettre aux arrêt le gérant. La population de Mali avait laissé exploser sa colère pour faire libérer le jeune.

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

Tel. (+224) 664 93 45 45

Créé le 28 mars 2024 15:35

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