Maladho Kaba : « Nous avons accusé des moins-values de recettes… »

Maladho Kaba, Ministre de l'Economie et des Finances (Guinée)

CONAKRY-Une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) vient de boucler une mission d’évaluation en Guinée. Son objectif était de faire la première revue de performance économique de la Guinée dans le cadre du programme facilité élargie de crédit (FEC) signé en fin décembre 2017 entre la Guinée et le FMI. Mais après l’évaluation, force est de constaté que le Gouvernement guinéen n’a pas été à la hauteur des attentes du FMI. La ministre de l’Economie et des finances, Maladho Kaba a reconnu cette contreperformance. 

Le Programme (FEC) s’étend sur trois ans avec un montant de170 millions de dollars décaissable par tranche si certains engagements sont respectés. Une somme de 25 millions de dollars a déjà été déboursée en fin décembre de l’an dernier. Le programme vise entre autres à stabiliser le cadre macroéconomique, maintenir la croissance économique, maitriser l’inflation, soutenir les politiques sectorielles. Mais la mission du FMI qui a séjourné pendant deux semaines en Guinée pour faire une évaluation des performances de la Guinée est restée un peu sur sa fin. Pour la simple raison que les indicateurs de performances n’étaient pas du tout au vert. 

Et Giorgia Albertin, Chef de la mission du FMI en Guinée ne l’a pas caché. Elle a dressé un constat plutôt préoccupant, même si elle note une croissance élevée dû notamment au boom bauxitique. 

« La Guinée est en train de bénéficier d’une période de croissance élevée qui est en partie liée aux grandes productions dans le secteur minier. Mais on a noté une augmentation de l’inflation au cours de l’année 2017 qui a été soutenue notamment par l’augmentation des prix des produits alimentaires », a-t-elle constaté au terme de la mission.

La seule bonne nouvelle « peut-être » est la bonne évolution des réserves internationales. Par contre au niveau des politiques budgétaires, les clignotants sont au rouge. Flopée de dépenses sans recettes.

« On a vu des faiblesses par rapport à ce qu’on s’attendait à cause de plusieurs facteurs qui ont joué en termes de recettes qui se sont retrouvés plus bas qu’attendu et des dépenses plus élevées », déclare Giorgia Albertin, saluant toutefois les efforts et les mesures que les autorités ont mis en place au cours des deux premiers mois de l’année 2018 pour s’assurer que les lignes budgétaires soient en ligne avec la responsabilité macroéconomique. 

Qu’est-ce qui explique cette contreperformance de la Guinée ? La ministre Maladho Kaba parle de trois raisons fondamentales : les troubles enregistrés dans le secteur minier, les exonérations, les dépenses additionnelles dans le secteur énergétique. 

« Nous avons accusé des moins-values de recettes qui sont liées entre autres à des troubles dans le secteur minier, il y a également les exonérations qui ont constitué une source qui a négativement impacté le niveau des recettes. Au niveau des dépenses, nous avons eu à faire face à des dépenses additionnelles dans le secteur de l’Energie puisque la subvention a été multipliée par trois (3) par rapport à ce que nous avions initialement prévu. Il y a également des dépenses supplémentaires liées à des engagements que la Guinée avait pris en attendant d’autres appuis notamment dans le financement de l’aménagement de pistes rurales. Tout cela mis ensemble a contribué à une performance budgétaire moins bonne », a expliqué la ministre de l’Economie et des finances. 

A suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 655 311 112

Créé le 17 avril 2018 10:32

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