Lamine Fofana sur les tueries: « Nous ne savons pas d’où viennent les tirs… »

Mohamed Lamine Fofana, ministre de la Justice, garde des sceaux

CONAKRY-Alors que les tueries continuent à Conakry au grand dam des familles des victimes, le ministre de la Justice garde des sceaux a fait un aveu "d'impuissance" ce vendredi 10 janvier à pouvoir déterminer les circonstances exactes de ces crimes. Interpelé en conférence de presse sur l’inaction de la justice par rapport à ces nombreux cas de tueries, Mohamed Lamine Fofana s’est justifié à sa façon devant un parterre de journalistes « médusés ».

« La justice est une machine bien organisée : il y a les magistrats et il y a les officiers de la magistrature que sont les gendarmes et les policiers. Quand il y a une infraction, mort d’hommes ou quoi que ce soit, la police judiciaire se déploie pour faire des constatations, réunir des preuves et elle défère  les personnes mises en cause devant le procureur de la République. Dans ces conditions, le procureur de la République ouvre une information judicaire en saisissant un juge d’instruction », explique le garde des sceaux.

Depuis le mois d’octobre dernier, les tueries et autres cas de crimes ont atteint une proportion inquiétante dans la capitale. Qu’il s’agisse de manifestations politiques ou sociales, des cas morts d’hommes sont enregistrés notamment sur l’axe. Le bilan macabre avoisine la trentaine de morts. Pas plus tard qu’hier, premier jour de grève des enseignants, deux jeunes sont tombés par balles à Conakry. Deux cas de meurtres dont Mohamed Lamine Fofana dit ne pas être informés lorsqu’il a été interpelé sur ce sujet spécifique.

« Sachez que le calendrier social et politique est différent du calendrier judiciaire. La justice est lente. Vous avez des affaires qui se jugent actuellement ailleurs qui ont fait plus de 25 ans. Ce qui est clair : tous les cas de décès qui ont été constatés par la police judiciaire, et elle amené des enquêtes pour savoir l’origine… malheureusement ces morts d’hommes se produisent au cours des manifestations politiques ou syndicales. Il est difficile à la police judiciaire de reconstituer ou de tenter de reconstituer les circonstances. Parce que les gens sont en mouvement, il y a des tirs, on ne sait d’où ça vient et il y a mort d’hommes. Donc, il faut une reconstitution », dit-il.

Assistance étrangère…

« Nous avons même demandé une assistance étrangère en matière d’enquête balistique pour assister la police judiciaire pour pouvoir déceler les auteurs de ces crimes. Toutes les affaires sont suivies d’une ouverture d’enquête », a indiqué le ministre de la Justice.

Nous y reviendrons !

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112  

 

Créé le 10 janvier 2020 13:46

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