KM 36: Pourquoi les habitants sont en colère contre le Gouvernement?
COYAH- Le constat est amer au KM36, où les habitants ne cachent pas leur colère suite à une promesse non tenue par le gouvernement pour les indemniser après la destruction de leurs maisons. 94 familles attendent les 5 milliards de francs guinéens promis par l’Etat. Depuis an et demi, les nombreuses familles qui ont perdues leurs maisons lors de la construction de la route Dabompa-KM36 attendent toujours d’être dédommager.
Dans cette zone de la haute banlieue de Conakry, on peut voir le reste des maisons démolies ou une partie remplacée par les bois et la moitié des toitures décoiffées. Aujourd’hui, les riverains sont confrontés à d’énormes difficultés pour survivre, a constaté sur place africaguinee.com.
Sans ressources, ces habitants ont réussi à interrompre les travaux de la route depuis trois jours pour se faire attendre.
Interrogé, un vieux du quartier KM 36, père de 10 enfants se demande quoi faire ? Selon le témoignage du vieux Lansana Sacko qui est né en ce lieu, il a perdu trois bâtiments et un magasin. C’est ce qui l’oblige de vivre dans une maison avec toute sa famille, se lamente-t-il.
Une autre victime dont la maison a été démolie , est très amère contre le gouvernement: ‘’ On est pauvre, j’ai vendu des fagots de bois pour construire. Cassé nos maisons et nous laissés sous les intempéries de la nature, c’est plus grave qu’Ebola dans ce pays, ça nous ronge’’, a-t-il dénoncé.
Le secrétaire général de la jeunesse de KM36, Mohamed Conté a laissé entendre que depuis que le gouvernement a détruit leur maison, il n’y a pas de suite favorable à leur démarche.
M. Sylla Ousmane qui également perdu une maison, une latrine et sa clôture, se souvient du 22 novembre 2013 lorsqu’on a démolie sa nouvelle concession.
‘’ J’ai pleuré ce jour là, je venais juste de construire cette maison pour mon fils et sa femme. Aujourd’hui, ils n’ont pas d’habitation’’, regrette M. Sylla.
Pour terminer, il a lancé un message à l’endroit de l’Etat guinéen de respecter leur engagement car, dit-il, c’est leur seul recours.
Sur la route, les travailleurs de la société chargée de la construction ‘’OAS ‘’ qui ont stoppé les travaux sont assis et les machines sont garées. Interpellé, ils n’ont pas accepté de réagir.
BAH Aïssatou
Pour africaguinee.com
Tél : (+224) 655 31 11 14
Créé le 15 mars 2015 11:35Nous vous proposons aussi
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