Guinée : Mamadi Doumbouya prend les devants face à une « sombre perspective »

CONAKRY-Le riz, denrée alimentaire la plus consommée en Guinée pourrait connaître un renchérissement sur le marché alors que les citoyens se plaignent depuis plusieurs mois de l’inflation. Tous les spécialistes s’accordent sur cette sombre perspective. Piquées au vif, les autorités de la transition tentent de prendre les devants pour minimiser l’impact. Explications.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) rapporte que l’Indice des prix de tous les types de riz a grimpé de 2,8% en un mois et de 19,7% en un an. Cette hausse a atteint son plus haut niveau nominal depuis septembre. Une situation qui s’explique par l’interdiction des exportations indiennes de riz, selon cette agence onusienne.

La décision de l’Inde d’interdire l’exportation de cette céréale pourrait avoir un impact sur la sécurité alimentaire en Guinée. Comme le témoignent les chiffres indiqués ci-haut, cette mesure prise le 20 juillet dernier commence se ressentir sur le cours du riz, denrée la plus consommée dans de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest.

Malgré la fertilité de son sol avec près de six millions d’hectares de terre arable, la Guinée dépend fortement du riz importé dans les pays asiatiques notamment de l’Inde, premier exportateur mondial de cette céréale.

En quête de solution pour minimiser l’impact de cette mesure, le colonel Mamadi Doumbouya a dépêché une délégation, conduite par la ministre du Commerce et de l’Industrie Louopou Lamah, à New Delhi. Objectif, solliciter du pays dirigé par Narendra Modi une « dérogation ».

Conakry plaide auprès de New Delhi l’octroi de 850.000 tonnes de riz pour compléter sa production nationale, en vue d’assurer la sécurité alimentaire.

Avec près de 1,95 million de tonnes de riz blanchi en 2022/2023, la Guinée s’affirme comme le second producteur de riz d’Afrique de l’Ouest, selon les données d’une Agence Américaine publiées en fin juillet. Les Guinéens consomment près de 115 kg de riz par habitant et par an.

Les restrictions à l’exportation pouvaient avoir des incidences négatives sur la production, la consommation et risquaient d’aggraver l’inflation élevée sur les marchés intérieurs de nombreux pays, prévient l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

« Cette pression à la hausse sur les prix du riz soulève des préoccupations importantes quant à la sécurité alimentaire d’une grande partie de la population mondiale, notamment des personnes les plus démunies et de celles qui consacrent une part importante de leurs revenus à l’achat de denrées alimentaires », a averti la FAO.

A suivre…

Boubacar 1 Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 25 août 2023 18:04

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