Dubréka : immersion au jardin botanique de l’institut de Recherche et de Valorisation des Plantes Médicinales

Jardin botanique du Recherche et de Valorisation des Plantes Médicinales de Dubreka

DUBREKA-Le jardin botanique de Dubréka est l’une des composantes de l’institut de Recherche et Développement des plantes médicinales et alimentaires de Guinée. Tout comme l’institut, il a été créé en mars 2000. Il est le principal élément qui a permis la création de l’institut dans la préfecture de Dubréka.

En 2017, le Centre de Recherche disposait de 40 chercheurs dont 13 titulaires de doctorats. Il a quatre antennes implantées dans les quatre régions naturelles du pays. Ses travaux sont axés sur les enquêtes épidémiologiques (Paludisme, Diabète de type 2, l’hypertension artérielle), l’Investigation Ethno pharmacologiques (Helminthiases, le paludisme, les infections microbiennes, diabète de type, VIH Sida, cancers, les compléments alimentaires), la Rédaction du Monographie et la formation. Avec l’apparition en 2020 de la pandémie de la Covid-19, certains scientifiques de l’Institut ont été sollicités. 

Ce jeudi 29 avril, nous y avons fait un tour. Pour y arriver, il y a plusieurs possibilités, mais notre guide suggère celle qui contourne la ville. Au bout d’une dizaine de minutes de courses en voiture, nous arrivons sur les lieux aux environs de 14 heures. C’est dans le quartier Kolognet Nsira, secteur Dofily Copering. L’endroit est sécurisé par des agents d’un corps d’élite de l’armée.

Malgré un soleil ardent, le jardin botanique du Centre de Recherche et de Valorisation des Plantes Médicinales de Dubréka, lui dégage une humidité. A l’intérieur, un vent doux ventile sans discontinuer. On y rencontre des espèces de plantes variées dont certaines en voie de disparition. Notre guide, Dr Ibrahima Khalil Sylla, a la maitrise des lieux. Il y a tracé des petits sentiers pour faciliter le déplacement.

Selon lui, cet espace vert est bâti sur 12 hectares de terre ferme. A cela s’ajoute une partie continentale et maritime dont il dit ignorer la superficie. On y retrouve des plantes de types continentales et maritimes, explique-t-il.

Le Jardin botanique représente une symbiose de la flore guinéenne et africaine, d’après le vice-doyen chargé du programme diabète et du paludisme. « La Guinée étant formée de quatre régions naturelles, chacune de ces régions a ses spécificités en termes de flore. Il se trouve que cette spécificité guinéenne représente une partie de la flore africaine. D’où l’on qualifie de symbiose africaine. C’est l’avantage de combiner la flore terrestre et maritime. Nous avons des arbres qui poussent en savane mais également dans la zone tropicale », explique Elhadj Saidou Baldé.

Le jardin constitue un lieu de conservation des plantes guinéennes et africaines qui sont en voie de disparition à cause de l’urbanisation et autres pratiques de la société. C’est pour cette raison que les responsables le transforment en lieu de restauration de la biodiversité.  

« Dans ce jardin, il y a des plantes de chez nous qui sont en voie de disparition dans d’autres zones à cause de l’urbanisation. Et nous, nous essayons de les recenser et venir les transplanter ici afin de les préserver. Parce que ces plantes peuvent être très utiles dans le traitement de certaines pathologies tels que le palu, le diabète etc. Or, les gens continuent de les détruire sans savoir qu’en le faisant, ils se détruisent eux-mêmes. Nous essayons de conserver ce jardin pour la Guinée, l’Afrique et qu’à l’avenir que l’on n’oublie pas son importance dans le domaine médical mais aussi dans le domaine de la recherche. Chaque année, on fait la restauration des plantes en voie de disparition », confie Dr Sylla.

En plus d’être un lieu de conservation des espèces de plantes en voie de disparition, le jardin joue également un rôle important dans le domaine de la recherche scientifique sur le traitement de certaines pathologies qui sévissent en Guinée.

 « Nous avons mené des recherches à partir de ces plantes et on a trouvé des solutions pour le traitement de certaines pathologies comme le palu, le diabète, l’hypertension artérielle… Tout ça c’est grâce à ces plantes. Nous continuons à travailler pour trouver des solutions sur d’autres maladies », dira de son côté Elhadj Saidou Baldé, vice-doyen chargé des études à l’Institut de Recherche des Plantes Médicinales et Alimentaires de Guinée.

A travers des recherches menées à partir des plantes, l’institut a réussi à développer une solution pour le traitement du diabète. Il y a une autre qui est en phase d’être mise au point. C’est un produit destiné au traitement du paludisme.

« Le diabète et le paludisme sont des pathologies qui constituent un sérieux problème de santé publique dans notre pays. Nous travaillons sur la valorisation de notre pharmacopée dans le cadre de la prise en charge du diabète et du paludisme.

Que ça soit dans du domaine du diabète et du paludisme, nous sommes détenteurs de brevet sur le plan international, et c’est à partir des recherches sur des plantes guinéennes que l’évidence médicale a été établie en Guinée. En ce qui concerne le diabète, nous avons des formulations à la base de la microsphère qui donne des résultats très promoteurs chez des patients diabétiques. Dans le domaine du paludisme, nous n’avons encore terminé l’essai clinique. Mais, les résultats semblent être promoteurs », d’après Dr Saidou Baldé.       

Selon Dr Ibrahima Khalil Sylla, responsable du jardin botanique, le Directeur Général de l’institut de Recherche et Développement des plantes médicinales et alimentaires de Guinée a instruit le lancement d’un processus de décantation pour répertorier toutes les espèces de plante élevées dans ledit jardin. 

Des laboratoires sans électricité

Dans cet endroit, il n’y a pas que le jardin, car c’est le deuxième site du l’institut. Il y a aussi un centre, des laboratoires de recherches et d’analyse, mais selon Dr Ibrahima Sylla, le guide, ces appareils ne sont pas utilisés faute de manque d’électricité.

Le bâtiment, étant fermé, les araignées y ont élu domicile. Partout, c’est des toiles d’araignées et de la poussière. Les machines, bien que présentes, restent inactives.

Il y a environs quatre ans, l’institut avait bénéficié d’un financement de 400.000 dollars en vue d’équiper ses laboratoires pour permettre aux étudiants d’avoir une bonne formation et d’être insérés après leur cursus.

A 15heures, la visite guidée prend fin, le guide nous ramène au premier site, situé au même endroit que l’institut supérieurs des arts de Guinée.

 

Un reportage réalisé par Aboubacar Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224) 664-72-76-28  

Créé le 3 mai 2021 10:05

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