Dissolution annoncée des mairies : « Il ne doit y avoir aucune exception… », dixit Bah Oury

Bah Oury, leader de l'UDRG

CONAKRY-En Guinée, les autorités de la transition envisagent de dissoudre les exécutifs communaux dont le mandat (5 ans) arrive à échéance en février prochain. Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a toutefois apporté un "bémol" à cette annonce, précisant qu’il pourrait y avoir des exceptions.

Mory Condé souligne que les maires qui vont « agir dans l’intérêt de la collectivité » qu’ils dirigent resteront sur place. Par contre, les maires indélicats seront dissous et remplacés par des délégations spéciales. Ce, dès le mois d’octobre prochain. Cette annonce suscite de nombreuses réactions au sein de la classe politique. Interrogé par Africaguinee.com, Bah Oury leader du parti UDRG, a indiqué qu’il ne devrait pas y avoir ces cas d'exception. 

 « Je considère qu'il ne faut pas avoir des aspects subjectifs. Tout le monde doit être régi à la même enseigne. Le mandat étant terminé, ils doivent appliquer la règle à tout le monde. Maintenant, ceux qui ont bien travaillé, sont libres de se préparer pour compétir aux prochaines élections communales pour être élus.

Je pense qu'il ne faudrait pas qu'on mette les jugements de valeur par rapport à une règle qui doit être régalienne et applicable à l'ensemble des conseils communaux du pays », a indiqué cet acteur politique.

Bah Oury estime aussi qu'il est tout à fait concevable qu'un terme soit mis à l'administration des élus locaux. Il rappelle que la Guinée est dans une phase de transition politique. Ceci étant, il y a, selon lui, une nécessité absolue que les administrateurs des communes soient d'une parfaite neutralité et d'une parfaite impartialité par rapport aux enjeux politiques en cours pour permettre à la population de pouvoir exprimer en toute sérénité et en tout indépendance ses choix. 

« Comme vous le savez, la plupart des conseils communaux sont issus des partis politiques. Et au-delà du fait d'appartenir à des partis, la plupart d'entre eux se comportent comme des féodaux. Ils veulent coûte que coûte maintenir leurs jougs sur l'administration locale et sur la population. Ils font parfois de telle sorte que, quiconque n'est pas de leur parti, n'a pas le droit de se manifester, d'exprimer son opinion, d'être présent dans l'environnement qu'ils sont sensés gérer.

Nous avons eu des problèmes de ce genre à Maci (Pita), dans Daramagnaki (Télémelé). Et je suis sûr qu'ailleurs, d'autres ont des problèmes analogues. Pour qu'il y ait une parfaite neutralité, toutes les communes, à la fin du mandat, doivent être remplacées par les délégations spéciales qui vont assumer avec neutralité et espérons-le avec impartialité, la gestion des communes dans la phase du processus transitoire jusqu'à l'élection des conseillers communaux », a suggéré Bah Oury.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com

Créé le 10 janvier 2023 10:33

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