Crise de carburant : Le litre d’essence se négocie à 50.000 Gnf à Kankan…

KANKAN-Malgré la fermeture des stations-services, à Kankan certains vendeurs d’essence prospèrent sur le marché noir, bénéficiant de la complicité de certains gérants de stations locales.

Selon des témoignages anonymes recueillis par notre correspondant dans le Nabaya, ces transactions se déroulent entre 3h et 4h du matin. Ils impliquent des échanges entre certains gérants et des vendeurs sur le marché noir.

Une fois le carburant acquis, il est revendu à prix d’or. Il faut débourser la coquette somme de 50.000 Gnf pour avoir un litre dans un cercle restreint, accessible uniquement à ceux qui sont « dans le circuit » et ayant des relations privilégiées.

Oumar Sacko, citoyen de Kankan exprime sa frustration. « Moi, j’ai acheté un litre d’essence aujourd’hui à 50.000 Gnf par l’intermédiaire d’un ami, mais cela a nécessité une âpre négociation. Ce qui se passe actuellement en Guinée est sans précédent, et si cela continue, ce n’est pas bon pour notre pays« , dénonce-t-il.

Pour toucher du doigt la réalité de ce trafic « illicite », nous sortons à 23heures pour chercher du carburant. Nous arrivons au centre-ville, près de Bandala situé à quelques mètres du quartier présidentiel. Ici, sans équivoque, le litre d’essence se négocie à 50.000 Gnf, à prendre ou à laisser.

À ce jour, des gérants des stations-services de la commune urbaine de Kankan que nous avons approché n’ont pas souhaité réagir à cette situation préoccupante. La société civile locale quant à elle interpelle les autorités pour trouver une solution rapide à cette crise.

Facely Sanoh, correspondant

Régional d’Africaguinee.com 

A Kankan 

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