Conakry : Le domicile familial de Dame Fatou Badiar surveillé par des bérets-rouges…
CONAKRY-La famille de madame Fatou Badiar Diallo, est menacée d’expulsion de sa résidence située au quartier Almamya dans la commune de Kaloum. Le mercredi 26 juin 2015, des hommes en uniforme ont inopinément envahi la fratrie sommant les occupants des annexes de vider les lieux.
« Quand ils sont arrivés j’étais couché dans ma chambre. Ce sont les cris dans la cour qui m’ont réveillé. Quand je suis sorti, je vu des bérets rouges avec des armes. Ils m’ont contraint de vider tout ce qui se trouvait dans la chambre. Ils nous ont dit de leur remettre les clefs, ils ont fermé (…). Ils ont dit sortez ! Même une mouche ne rentre pas ici », a raconté Mamadou Cellou Diallo, interrogé par notre reporter.
La résidence est composée d’un grand bâtiment principal et des annexes. Le fils de dame Fatou Badiar raconte que lui et son frère occupaient les annexes. Ils ont été vidés la-bas, leurs effets mis dehors.
Depuis ce jour des bérets-rouges se relaient pour surveiller le domicile, explique Mamadou Cellou Diallo. Justement à notre arrivée, un béret-rouge était assis devant la porte d’une des annexes tant disque qu’un de ses collègues dormait à l’intérieur, a précisé le jeune Diallo, la vingtaine révolue.
« Vous voyez, il y a des militaires là-bas actuellement. Il y a ses subordonnés qui sont couchés à l’intérieur de la chambre, d’autres sont dehors. Ils viennent par groupe de cinq. Chaque groupe fait deux jours », souligne-t-il.
Aujourd’hui, toute la fratrie vit en sursis dans le bâtiment principal en attendant son expulsion définitive qui devrait intervenir dans deux semaines. « Ils avaient émis un délai de deux semaines pour évacuer des lieux. Si pendant ces deux semaines, on ne quitte pas, ils reviendraient », a-t-il expliqué.
Mamadou Cellou Diallo trouve le triste sort de sa maman ‘’choquant’’, mais il se résigne et demande la clémence du Président de la République. « C’est choquant mais on ne peut rien parce que ça vient du Pouvoir. On se résigne », se plie-t-il, avant de lancer un appel au président Alpha Condé.
« Notre maman est loin de nous, le Papa n’est pas là. On a des petites sœurs qui ont besoin d’elle et de son affection (…). Je m’adresse directement à la personne du président de la République pour gracier ma maman. Qu’il accepte de la libérer. Je suis même prêt à la remplacer pour qu’elle soit libérée », a lancé Mamadou Cellou Diallo.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 30 juin 2015 13:00Nous vous proposons aussi
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