Choix des ministres et hauts fonctionnaires : Il est temps de briser les clivages et les antagonismes « futiles » pour dénicher les compétences dans tous les bords…

Il faut apprendre de ses erreurs. Aujourd’hui, la Guinée est dans une phase charnière. Tout n’est pas encore perdu. Dans la gouvernance CNRD tout n’est certes pas rose, mais il y a des acquis qu’il faille pérenniser pour permettre à la Guinée d’aller de l’avant pour le bien de ses fils et filles. La dissolution du Gouvernement le 19 février dernier a ouvert de nouvelles perspectives, un vent d’espoir souffle à nouveau.

Le sentiment de désillusion et de désenchantement qui habitait de nombreux guinéens commence à s’éroder peu à peu. La nomination du Premier ministre en est une illustration. Le choix de Bah Oury semble avoir eu un écho unanime au sein de l’opinion. Cette dynamique devrait continuer. Mais comment ? Pour ce faire, le Général Mamadi Doumbouya doit prendre son courage des deux mains, comme il l’avait fait le 05 septembre 2021, pour briser les clivages.

Il y aura certes de réticences, mais il doit chercher les compétences partout où elles se trouvent pour former une équipe capable de relever les nombreux défis auxquels notre pays fait face. Que ces compétences soient dans les rangs du RPG arc-en-ciel, le régime qu’il a renversé, ou au sein de l’UFDG, UFR, ou ailleurs…il faut les dénicher pour les mettre au service de la Nation pour le bon devenir de la Guinée. Personne ne le blâmerait pour ça en parlant de « recyclage » si l’objectif est de servir l’intérêt de la Guinée qui n’a plus droit à de nouvelles erreurs.

Dans la perspective de la formation du nouveau Gouvernement et de restructuration de certaines entités étatiques, le moment est idéal, le contexte est propice pour mener de tels changements que la Guinée a tant besoin. Mon général, brisez les chaines de la méfiance et des antagonismes futiles pour trouver les hommes et femmes capables partout où ils sont pour vous aider à conduire cette transition, en sortir la tête haute, de manière apaisée. C’est pour le bien du pays.

La Guinée vient de loin. Depuis le coup d’Etat du 05 septembre 2021, qui a précipité la chute du régime d’Alpha Condé, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont. Engagé dans une dynamique de Refondation et de Rectification, le CNRD (comité national du rassemblement pour le développement) a ouvert de nombreux chantiers.

Dans le cadre de leur mise en œuvre le Général Mamadi Doumbouya a entrepris des actions fortes dans de nombreux secteurs en confiant des responsabilités à certains cadres. Les résultats ont-ils été à la hauteur des attentes ? Le débat reste posé.

Si certaines de ses actions comme l’accélération des travaux d’infrastructures ont été saluées, d’autres en revanche ont fait l’objet de vives controverses. La récupération des domaines de l’Etat, la moralisation de la vie publique et la traque des biens mal acquis sont de ce lot. A ce propos, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), institution judiciaire chargée de réprimer la délinquance économique, a dès lors été mise en branle. Dans sa ligne de mire, les anciens dignitaires du régime déchu. Les convocations et arrestations s’enchainent à tours de bras suivies d’inculpations pour des faits de détournements de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption. La suite, on la connait.

De nos jours, ils sont nombreux ces cadres de l’ancien régime, accusés à tort qui ont bénéficié de « non-lieux » dans les différentes procédures qui les visaient. Parce que tout simplement, les faits pour lesquels, ils étaient vaguement poursuivis ne reposaient que sur du sable mouvant. Les faits étant têtus, c’est comme ça que de nombreuses affaires qui ont fait « scandale » au début ont fini par fondre avant d’être classées sans suite. Mais ceci est une autre histoire.

Sur le plan de Gouvernance aussi, ces deux dernières années ont été une école. On a vu à l’œuvre certains « cadres ». Présentés « trompeusement » comme experts de ceci, de cela, mais une fois le pied à l’étrier, la réalité a montré qu’ils n’avaient aucune expérience. Ce qui fait qu’au rendez des bilans, leur résultat laisse à désirer.  D’où la nécessité de sortir des sentiers battus, briser les clivages et répartir, cette fois-ci, sur le bon pied.

A suivre !

Focus

Créé le 7 mars 2024 08:27

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