Cas des guinéens « expulsés » du Sénégal : Conakry demande des explications à Dakar…

CONAKRY-Conakry a décidé de demander des explications à Dakar, alors que le Premier ministre guinéen avait « flétri » en juin dernier l’attitude des autorités sénégalaises vis-à-vis de certains ressortissants de la CEDEAO.

« D’autres pays s’évertuent à brimer et à maltraiter des ressortissants de la CEDEAO en les prenant comme des bouc-émissaires dans des crises internes… La république de Guinée exige que les autorités de ces pays arrêtent ces maltraitances à but populiste envers des communautés dites étrangères », déclarait le Dr Bernard Goumou.

A l’époque, le Sénégal secoué par des violences d’une ampleur inédite venait d’expulser des guinéens accusés d’avoir pris part aux émeutes. Visiblement les autorités guinéennes ne se seraient pas limitées là. Selon nos informations, une note verbale a été adressée par Conakry à Dakar pour demander des explications.

« Une note verbale a été adressée au ministère des affaires étrangères sur instruction des autorités de Conakry, demandant des explications sur ce qui se passe. La note a été transmise au ministère de l’intérieur, nous attendons la note verbale réponse », a confié à Africaguinee.com une source diplomatique.

Ce dernier développement intervient alors que la vaste opération de déguerpissement intervenue ces derniers jours dans la Zone de Captage, un lieu insalubre de la banlieue de Dakar, continue de faire jaser.

Des photos, des vidéos…de ce déguerpissement ont tourné en boucle sur certaines plateformes de messageries instantanées avec des commentaires quelquefois farfelus. Mais contrairement à que certains colportent comme rumeurs, l’opération ne vise pas une nationalité donnée.

« Il s’agit de plusieurs ressortissants se trouvant dans une zone où ils avaient été sommés par les autorités de libérer, dans le cadre de l’aménagement de la ville. Malheureusement, certains ressortissants guinéens ne sont jamais en règle. Les personnes raflées lors de ces opérations ont été amenées dans une zone de transit où on identifie ceux qui ont des papiers. Ceux qui n’en ont pas sont ramenés à la frontière de leur pays », nous a-t-on confié.

A suivre…

Africaguinee.com