Abdoulaye Sow, leader syndical : ‘’Pourquoi nous avons déposé le préavis de grève…’’

Abdoulaye SOW, Secrétaire Général de la FESABAG

CONAKRY- Après plusieurs jours de menace, le mouvement syndical a finalement déposé un préavis de grève ce mardi 6 février 2024 auprès du ministère du travail et de la fonction publique à l’issue de son assemblée générale tenue à la bourse du travail. Qu’est-ce qui a irrité les leaders syndicaux pour qu’on en arrive-là ? Quelle sera la durée du préavis ? Que réclament-ils au gouvernement ? Le secrétaire général de l’USTG (Union Syndicale des Travailleurs de Guinée), Abdoulaye Sow a répondu aux questions d’Africaguinee.com.

 

AFRICAGUINEE.COM : Vous avez déposé ce mardi 6 février 2024 un préavis de grève. Qu’est-ce qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour passer ce cap ?

ABDOULAYE SOW : C’est l’emprisonnement de notre camarade, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), l’augmentation des prix des denrées de première nécessité et le non-respect des accords signés en novembre 2023 notamment le cas des contractuels.

Votre préavis court jusqu’à quelle date ?

Il court jusqu’au 16 février 2024.

Après qu’est-ce qui va se passer ?

Si les lignes ne bougent pas jusqu’à cette date, c’est un avis de grève qu’on fera en ce moment.

Parlant de notre confrère Sékou Jamal, le gouvernement ne compte pas interférer dès lors que la justice s’est saisie du dossier. N’est-ce pas une demande difficile à satisfaire ?

Pendessa est un citoyen, il peut être jugé comme tout guinéen. Mais on peut le mettre à la disposition de son avocat, le placer sous contrôle judiciaire. Mais le garder en prison alors qu’il y a cette possibilité, voyez-vous, c’est un peu délicat. Même une liberté conditionnelle, c’est possible. Mais ces accusations qu’on a vues ne vallent pas la prison.

Vous avez interpellé des organisations syndicales au niveau international. Quelle a été leur réaction ?

Nous les avons saisies, bien sûr. Il y a la Confédération Syndicale (CSI) Afrique, la CSI Internationale, l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA), qui ont tous écrit aux autorités pour demander à ce que notre camarade Sékou Jamal Pendessa soit libéré. Ils ont aussi demandé à ce que la liberté de la presse et celle d’opinion soient respectées. Ce sont des gages qui concourent à la paix, la liberté et à la sécurité.

Parlant de l’augmentation des prix des denrées alimentaires, le gouvernement a tout même donné des arguments. Les raisons invoquées ne sont pas valables selon vous ?

Certes les arguments sont valables, mais vu la précarité dans laquelle vivent les guinéens, il faut faire en sorte que ces prix soient supportables en subventionnant les denrées de première nécessité.

L’autre argument du gouvernement, c’est aussi les effets induits de l’explosion du dépôt pétrolier qui a entrainé la rareté des recettes…

C’est vrai il y a la rareté des recettes, les richesses créées sont limitées, mais on travaille pour les Guinéens. Il y a loi mais il y a aussi les hommes. Il faut faire en sorte que même le guinéen qui vit à Diaguissa, puisse au moins acheter du riz et vivre dignement, c’est cet effort que nous réclamons.

Un dernier mot ?

Il faut libérer notre camarade Sékou Jamal Pendessa. Il faut tout faire pour le libérer.

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 7 février 2024 08:37

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