Vaccins contre Ebola en Guinée: Dr Moussa Konaté apporte des précisions…

Dr Moussa Konaté, président de la commission logistique de la riposte à Ebola

NZEREKORE-Les doses de vaccin destinées à la lutte contre l'épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola sont arrivées ce mardi 23 février 2021 à Nzérékoré. Ces vaccins ont été réceptionnés à l’aérodrome de Konia Aviation par le ministre de la Santé présent dans la région depuis quelques jours dans le cadre de la sensibilisation. 800 doses de vaccin sont arrivées pour ce premier voyage.

Selon le Directeur Général de la pharmacie centrale de Guinée, Nzérékoré doit bénéficier de 3.500 doses de vaccin. Interrogé, Dr Moussa Konaté, président de la commission logistique de la riposte à Ebola, a aussi apporté des précisions sur ces vaccins ainsi que sur la campagne de vaccination.

« Notre pays attend 20.000 doses de vaccin Ebola. Hier, nous avons reçu 11. 372 doses qui sont arrivées et stockées dans des températures requises, c’est-à-dire à moins 80°. Ce matin, nous sommes arrivés avec 800 doses, l’avion retournera pour acheminer 800 autres doses. Il y’aura au total à Nzérékoré, 3.500 doses qui seront utilisés ici à Nzérékoré (…) Aujourd’hui, tous les contacts seront vaccinés et tous les agents de santé qui sont en contact avec les malades ou des contacts seront aussi vaccinés », a confié Docteur Konaté Moussa, président de la commission logistique de la riposte et DG de la pharmacie centrale de Guinée.

Ce mercredi, la campagne de vaccination sera lancée dans la sous-préfecture de Gouécké, l’épicentre de la maladie. Dans cette localité située à 42 kilomètre de Nzérékoré, certains citoyens ne croient pas en l’existence du virus Ebola dans la leur contrée. Vue cette réalité, le ministre de la santé, le général Remy Lamah a, en personne effectué le déplacement pour venir les sensibiliser. A l’écouter, les citoyens de Gouécké sont pressés pour la réception du vaccin. Selon lui, c’est le manque d’informations qui serait à la base de la réticence des citoyens de Gouécké.

« Il vous souviendra que dans un passé récent, on a connu Ebola entre 2024 et 2016. Il y a eu par endroit des velléités sur ces genres de situation, c’est pourquoi on a préféré aller à Gouécké pour faire la sensibilisation, c’est ce qui nous a amené ici. Et dès notre arrivée, nous avons pris attache avec les autorités régionales sanitaires, préfectorales et administratives. Donc, on s’est rendu à Gouécké avec le sous-préfet qui nous a fait le point sur la situation. Nous avons tenu une réunion avec toutes les parties prenantes de la riposte chez moi. Il y avait des zones d’ombre qu’il fallait lever. On a assisté dès notre entrée à Gouécké à la distribution des kits et des soutiens alimentaires. J’ai été très impressionné par rapport au mouvement que j’ai vu en ville. Et j’ai compris que les gens étaient très bien informés par rapport aux mesures préventives. La population est largement préparée.

Là où il y’ avait les nuances, c’est au niveau de la vaccination. Il y avait la désinformation qui faisait obstacle. Etant fils du terroir, j’ai été informé depuis Conakry, c’est pourquoi je suis venu avant l'arrivée du vaccin, afin d’aller donner l’information nécessaire relative, à cette vaccination. J’avoue que ça s’est parfaitement très bien passé. Il n’y avait pas eu la bonne information par rapport à ce vaccin. Parce qu'il y avait des gens qui appelaient de gauche à droite pour dire non, n’acceptez pas ce vaccin. C’est un virus qu’on essayer de vous réinjecter. Donc, la population était paniquée. On s’est retrouvé avec tous les sages, le bureau des jeunes. Chez nous en forêt, il y a des détenteurs des secrets de la forêt sacrée qui sont très bien écouté, on a fait passer le message et on s’est compris. Ils sont mêmes pressés pour que les vaccins viennent », a annoncé le général Remy Lamah.

Après la réception des vaccins par les autorités sanitaires et administratives, la délégation a en même temps pris le chemin de Gouécké où les premiers vaccins seront administrés pour prévenir la maladie.

A ce jour, en tout, 4 cas confirmés sont hospitalisés dans les CTEPI sur 353 contacts dont 216 suivis par les médecins.  Il faut signaler que le cas suspect de Siguiri s’est avéré négatif, selon le rapport de ce matin.

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant régional d’Africaguinee.com

A Nzérékoré.

Tél : (00224) 628 80 17 43

Créé le 23 février 2021 15:56

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