Siguiri : Mariée, S.N se lance dans la prostitution et perd la vie lors d’un avortement clandestin

SIGUIRI- Fin tragique pour Seny Nignakara, âgée environ d’une trentaine d’années et mère de cinq (5) enfants. Cette femme a perdu la vie suite à un avortement clandestin. Ce drame a eu lieu dans la sous-préfecture de Doko, située à plus de 50 km de la préfecture de Siguiri.

Selon nos informations, la victime est originaire de la préfecture de Lola d’où elle avait quitté il y a de cela plusieurs mois dans l’espoir de subvenir aux besoins de sa famille. Malheureusement, n’ayant pas pu obtenir un travail décent, Seny Nignakara a préféré se lancer dans la prostitution pour gagner sa vie.

C’est dans cette situation précaire, que cette dame a découvert un beau matin qu’elle était enceinte. Mais par peur que son mari ne découvre sa situation, dame Seny Nignakara a décidé de se débarrasser de son fœtus et pour le faire, elle a choisi de faire un avortement clandestin. Une décision qui lui a été fatale.

Joint au téléphone par un de nos journalistes, un membre de la Croix-Rouge locale a expliqué que dame Seny Nignakara a rendu l’âme dans la chambre de son médecin qui aurait pratiqué son avortement. Plus loin, cet agent de la Croix-Rouge nous a confié que le médecin en question a pris la fuite dès qu’il aurait constaté que la santé de sa patiente s’était détériorée.

« Cette femme a quitté son mari à Lola pour travailler à Siguiri. Elle a choisi la prostitution pour gagner sa vie, se rendant dans les bars pour subvenir à ses besoins quotidiens. Pendant cette période, elle est tombée enceinte. Plutôt que de retourner chez son mari à Lola, elle aurait préféré aller dans une clinique pour avorter. Lorsque la situation de la dame s’est détériorée, son médecin traitant, qui semblait complice de son choix, l’a abandonnée et a mystérieusement disparu. Plus grave encore, il l’a laissé dans sa propre chambre, où elle a finalement perdu la vie. Dans cette chambre, on a découvert divers produits qu’elle avait utilisés, tels que « vitamin k3 injection, zenpride, dicynone 250 mg/2 ml », nous a confié cet agent de la Croix-Rouge.

De son côté, le Dr. Abdoulaye Bassirou Condé, médecin-lieutenant du haut commandement de la gendarmerie nationale, en service à l’hôpital préfectoral de Siguiri, nous a brièvement confirmé cette information comme quoi cette dame est décédée des suites d’un avortement. « La femme est décédée il y a quelques jours seulement à la suite de complications liées à un avortement », a-t-il affirmé. Faut-il signaler que le médecin impliqué dans cette affaire d’avortement est actuellement en fuite.