Sékou Djamal Pendessa, secrétaire Général du SPPG : « Le procureur nous a dit… »

CONAKRY- En Guinée, 13 journalistes ont été brièvement interpelés ce lundi 16 octobre 2023, et poursuivis pour « Participation à une manifestation non autorisée sur la place publique », suite à une marche pacifique réprimée par la police à Kaloum. Leur procès s’ouvrira la semaine prochaine. Que s’est-il passé ? Quelle sera la suite dans cette procédure ? Nous avons interrogé Sékou Djamal Pendessa, Secrétaire Général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée.

AFRICAGUINEE.COM : Vous avez été arrêté hier, lors d’une marche pacifique à Kaloum et déféré au tribunal première instance de Kaloum. Comment avez-vous vécu ces évènements ?

SEKOU DJAMAL PENDESSA : Ce qui s’est passé hier était déplorable. Quand vous voyez comment est-ce que ces agents étaient en train d’attaquer les journalistes, c’était inimaginable. Ils ne faisaient même pas de différence entre garçon et fille. On a vu des femmes journalistes battues. Ils ont jeté des gaz lacrymogènes sans discernement. On s’est même demandé pourquoi une telle violence alors que nous avons eu à leur parler avant de commencer la marche.  Nous leur avons dit que ce ne serait pas une bonne image d’empêcher cette marche.

Nous avons choisi un itinéraire bien connu qui n’est même pas long, très simple, on vient à un endroit, là où personne ne sera empêché de circuler. Mais ils n’ont pas voulu comprendre. Malheureusement, ils ont fait ce qu’ils ont fait.

Lors de cette marche est-ce que vous avez été brutalisé personnellement ?

Personnellement, j’ai pas été brutalisé mais y a beaucoup de nos camarades qui ont été brutalisés. certains sont même blessés.

Qu’est-ce que vous envisagez pour ces jeunes journalistes reporters qui ont été arrêtés sans discernement lors des incidents ?

C’est une bonne remarque. Parce que parmi ces journalistes arrêtés, seulement 3 étaient organisateurs. D’ailleurs, la signature de la lettre en fait foi. En matière de manifestation, la Loi dit que la lettre d’information doit porter trois signatures. Donc, tous les autres étaient venus couvrir la marche.

C’est pourquoi on pense qu’il n’y a pas de soucis à se faire. Même si l’affaire était jugée hier, pour leur cas, leur sort était connu. C’est la relaxe. Parce qu’ils étaient en train d’exercer leur travail. Même pour nous les organisateurs, il n’y a pas de soucis à se faire.

Qu’est-ce que le procureur vous a dit avant votre libération ?

Le procureur nous a dit qu’il nous met à la disposition de notre avocat. Et il a décidé de prendre le dossier en flagrant délit. Il a ajouté qu’en cas de besoin, il va contacter notre avocat maître Salifou Béavogui et ce dernier va nous informer.  Mais il n’a pas précisé de date pour le procès. Donc, on est à l’écoute.

A suivre…

Mamadou Yaya Bah 

Pour Africaguinee.com

Créé le 17 octobre 2023 12:33

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