Politique : Cellou Dalein Diallo s’exprime sur ses divergences avec Bah Oury…

Cellou Dalein

CONAKRY- le vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Bah Oury risque-t-il d’être exclu par ses pairs s’il continue de critiquer les décisions de la direction  du parti ? Même si Cellou Dalein Diallo avoue que son vice-président dévie quelquefois le statut et les règlements de l’UFDG, le parti s’abstient de l’exclure, à cause de plusieurs facteurs, a appris Africaguinee.com.

Le président de l’UFDG est longuement revenu ce matin sur les ‘’divergences’’ de points de vus qui existent entre lui et son vice-président. Sur les ondes de la radio lynx fm, Cellou Dalein Diallo a souligné que la sortie récente de Bah Oury sur les medias l’a complètement dérouté, parce que l’UFDG est une opposition parlementaire. Malgré les ‘’déviations’’ de son vice-président, honorable Dalein joue à l’apaisement et espère une réconciliation pour obtenir  le retour rapide de bah Oury dans les rangs du parti comme un véritable vice-président.

‘’Ce n’est pas notre souhait d’exclure Bah Oury, nous voulons l’éviter’’, fait-il savoir, précisant que ce choix s’explique par plusieurs facteurs. ‘’Aujourd’hui, il est condamné par Alpha Condé, on a des obligations morales. Ajouter une sanction à la  condamnation d’Alpha, ce  n’est pas décent. Notre retenu s’explique par plusieurs facteurs, d’abord nous reconnaissons sa légitimité de fondateur de l’UFDG, on ne le nie pas.  Aujourd’hui, il est en exil forcé condamné par le pouvoir arbitrairement. Ça me gênerait que le  conseil politique et le bureau exécutif prennent une décision pour ajouter à la condamnation d’Alpha Condé à l’encontre de notre vice-président. Cette situation m’amène à vouloir obtenir la réconciliation et le retour de Bah Oury dans les rangs. Donc pour ces deux motifs de nature morale.  Parce que nous lui devons notre solidarité par rapport à l’épreuve qu’il traverse. Même s’il se comporte de cette manière qui est contraire au statut et règlement intérieur du parti, nous avons un choix et un arbitrage difficile à faire. Nous avons opté pour cette position de ne pas sanctionner en raison des situations particulières qu’il vit….’’, a expliqué Cellou Dalein Diallo.

A l’en croire, aujourd’hui l’on ne peut pas dire que son parti ne fonctionne pas à cause des critiques formulées par Bah Oury à l’encontre  du parti.  ‘’On écoute Bah Oury qui critique en disant qu’il y a une différence de vision entre nous, mais à chaque fois qu’on lui pose la question ce qu’il aurait fait s’il était le président du parti, on sent qu’il n’y a pas de réponse. A la limite il aurait soumis s’il était là, ses propositions au parti, on aurait débattu  pour qu’on prenne une décision au sein de l’instance décisionnelle. Donc nous ne répondons pas à Bah Oury parce que ce ne serait pas décent que l’UFDG s’expose comme ça et puis ça allait être ridicule si tout le temps le président et son vice-président étaient dans les médias en train de s’attaquer’’, tempère-t-il.

Puis d’ajouter que ‘’Moi j’ai préféré ne pas répondre, d’avaler les couleuvres, d’accepter  parce que ce n’est pas la grandeur du parti. Il y a beaucoup de gens qui font confiance au parti et croient en nous. Et ça risquerait de les dérouter ou de les décourager. Donc j’ai préféré garder le silence’’, précise-t-il. 

Parlant des décisions que le parti prend et que Bah Oury critique des fois, Cellou Dalein affirme que ‘’Nous avons les instances décisionnelles du parti qui se sont retrouvées et ont décidé de participer aux élections. Ces mêmes instances ont décidé d’aller siéger avec 37 députés. Et pour prendre cette décision nous avons consulté l’ensemble des 70 fédérations du parti, parmi ces 70, il n’y a eu que trois qui ont émis des réserves par rapport à notre participation à l’assemblée.

Bah Oury, nous sommes d’accord qu’il a une légitimité historique qu’il faut respecter et que nous respectons d’ailleurs, parce que sinon on aurait pris déjà des décisions. Il est le fondateur du parti, mais le fondateur n’a pas des pouvoirs particuliers. C’est les instances décisionnelles. Le bureau exécutif se réuni pour prendre des décisions, mais il n’y a pas de pouvoirs particuliers qui sont réservés à un vice président. Si on prend une décision elle s’impose à tout le monde y compris le président’’, explique-t-il.

 Que le parti siège à l’assemblée avec 37 députés, poursuit-il,  ayant aussi un poste de vice-président de l’assemblée, il dit qu’il fait parti de l’opposition extraparlementaire. Vraiment, on aurait pu  lui demander de clarifier à s’il est de l’UFDG ou pas ! parce que là la  faute est flagrante, ‘’ce n’est pas crédible pour un parti comme ça’’, déclare-t-il.  

Alors que bah Oury a toujours soutenu qu’il y a deux camps au sein de l’UFDG, Cellou Dalein estime quant à lui, qu’il ‘’n’y a pas de bicéphalisme, le parti fonctionne comme un parti normal’’.  Pour preuve soutient-il, ‘’nous avons les assemblées générales tous les samedis, les réunions du Bureau exécutif se tiennent tous les vendredis, c’est là qu’on prenne les décisions, il n’y a pas de pouvoir réservés à cadre du parti fut-il le fondateur. Le parti fonctionne normalement, il  n’y a pas de bicéphalisme et les militants font confiance à la direction du parti. Le problème, selon M. Diallo,  c’est dans les medias qu’il existe, mais dans la réalité il n’y a pas de problème. Il y a la direction du parti qui oriente et qui décide dans le respect du statut et du règlement intérieur du parti et c’est appliqué’’, développe-t-il. 

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224) 664 93 51 32

Créé le 17 février 2014 15:17

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