Moyenne Guinée: Tenue à Labé de la 2ème Edition du colloque national des femmes entrepreneures en milieu rural

LABE- La deuxième  2^ème édition du colloque national des femmes entrepreneures en milieu rural s’est tenue à Labé du  1^er et le 2 juin. Cette initiative a connu la participation des femmes venues de N’Nzérékoré, Kankan, Faranah, Kindia, Boké, Mamou et Labé.

Au nombre de 16, ces entrepreneures en milieu rural ont été outillées sur comment faire prospérer leur entreprise. Le tout a été développé autour du thème ‘’ COMMENT CONSTRUIRE UN MUSEE NATIONAL DE L’ARTISANAT GUINEEN’’ durant les deux jours d’activités.

L’autre phase du colloque c’est la formation. Ces femmes entrepreneures venues de toutes les régions administratives de la Guinée ont suivi des séries de formations relatives à l’entreprenariat féminin. Il s’agit notamment des modules portant sur la transformation des produits locaux, notamment la mangue en purée et en jus. Les participantes ont aussi suivi des cours dans l’éducation financière afin de pouvoir bien gérer les épargnes et les prêts.

« À la base c’est une initiative du site actualitéfeminine.com en collaboration avec Women Hope Guinée, Feature Team et les amazones de la presse Guinéenne. C’est à travers nos articles sur notre site comme on fait la promotion de la femme rurale que nous avons eu l’initiative. Nous avons trouvé utile d’aller au-delà des articles pour créer un évènement pour ces femmes. C’est là qu’est né le colloque national pour réunir les femmes rurales qui entreprennent dans les 8 régions du pays. C’est l’occasion pour elles d’échanger sur leurs points communs, les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien mais aussi leur proposer des pistes pour le rayonnement de leurs activités génératrices de revenus. Cette année nous avons réalisé la 2^ème édition à Labé pour 2 jours. Toutes les participantes font l’entreprenariat ou sont issues des groupements de femmes des 8 régions dont 2 femmes par région. Même une femme de Lélouma qui n’était pas invitée a vu les publications à travers les réseaux sociaux. Elle est venue participée. Notre vision après ce colloque, que les participants fassent une restitution de ce qu’elles ont eu à apprendre ici à Labé. Nous espérons également qu’il y aura un réseautage entre ces femmes parce que l’autre portée de ce colloque, que ces femmes arrivent à nouer des relations très importantes dans le monde entrepreneurial féminin. Qu’elles vendent entre elles leurs produits, qu’elles s’entraident. Nous voulons aussi que le mémorandum élaboré soit pris à bras le corps par les autorités locales et le ministère de tutelle pour que le musée de l’artisanat guinéen voit le jour en Guinée » a expliqué Hassatou Lamarana Bah, coordinatrice de l’évènement colloque national des femmes entrepreneures en milieu rural et fondatrice du site actualitéféminines.com

Economiste de profession, Léontine Dopavogui, aujourd’hui dans le métier à tisser, un secteur dominé par les hommes. Elle gère l’entreprise ‘’Les tissés de Léo’’.  Cette entrepreneure a pris part également à cette deuxième édition du colloque national des femmes entrepreneures en milieu rural. Elle sort bien outillée : « j’ai rencontré des femmes très braves qui font divers métiers ici. Les femmes font des miracles dans la transformation et autre c’est toujours l’occasion de découvrir et se faire découvrir. Toutes les femmes réunies ici chacune vole de ses propres ailes. Toutefois les besoins sont là encore, à Nzérékoré, le métier à tisser, il y a peu de gens qui le font maintenant. Les prêts à porter dominent partout. J’étais employée d’une université, j’ai eu le courage en tant que femmes d’apprendre ce métier. Je suis dans ce métier à tisser par amour, il faut faire revivre le tissage des pagnes traditionnels. Dans les temps, on disait qu’il était interdit aux femmes, maintenant nous sommes pleins de dedans. Rien n’est impossible à la femme si elle s’engage de plein pieds » confie Léontine Dopavogui.

Fatoumata Kaba est de l’entreprise Al-Amine production. Elle vient de Kankan. Elle évolue dans le domaine de la digitalisation des établissements scolaires, des structures de santé et le monde agricole notamment dans la culture de manioc. Elle est suffisamment édifiée à travers ce colloque tenu à Labé au compte des femmes : « je suis en train de lutter pour viabiliser encore la production de manioc, au temps de nos parents, le manioc était beaucoup cultivé et consommé à Kankan. Désormais on l’abandonne, chacun se dit ce n’est pas mon fort, le manioc est même mal vu par la jeunesse. Moi je suis là pour fournir le manioc même si ce n’est pas dans la forme ancienne parce qu’avec la farine de Manioc, on peut faire beaucoup de choses. Donc je tiens à faire d’autres transformations du manioc loin du tô souvent bien connu chez nous. Comme les chips de manioc, à côté des Chips de Pomme de terre connus aussi en Guinée. Ce colloque me donne plus d’ouverture, d’abord le fait d’être en contact avec d’autres femmes pour échanger d’expérience parce chacune  gère un petit domaine qui vous est étranger, cela vous aide à avancer. J’ai récolté des témoignages qui vont m’aider à performer dans le cadre de l’agriculture. C’est des pas énormes pour moi une fois de retour à Kankan, je vais exploiter ce côté » se réjouit Fatoumata Kaba.

Mamadou Sow, responsable formation communication crédit rural délégation Moyenne-Guinée a formé ces femmes autour de plusieurs modules notamment sur l’éducation financière indissociable avec l’entreprenariat : « Dans les modules de formation tout est accès sur l’éducation financière. Il y a d’abord la gestion de l’épargne que nous avons édifiée les femmes sur comment gérer les revenus et épargner selon leur capacité. Les prêts sont incontournables, nous les avons formées également comment faire une bonne gestion, c’est quoi les bonnes dettes et les mauvaises.  En tant que porteurs de projets, les femmes ont aussi été formées autour des négociations. Comment entamer une négociation financière pour aboutir à un résultat appelée gagnant-gagnant parce qu’elles en avaient besoin. Nous sommes certains que nos agences vont accompagner pour des financements, nos services sont  adaptés à leur besoin, je suis certain également que ces femmes vont capitaliser les sessions de cette formation » précise le formateur

Alpha Ousmane Bah

Pour africaguinee.com

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