Menace de grève du mouvement syndical : Le gouvernement réagit…
CONAKRY- L’arrestation et la détention prolongée du journaliste et secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse en Guinée agacent le mouvement syndical guinéen. Les défenseurs de la classe ouvrière agitent le spectre d’une grève générale illimitée si jamais Sékou Jamal Pendessa n’est pas libéré.
Le 29 janvier 2024, le mouvement syndical guinéen avait donné un ultimatum de 72 heures au gouvernement pour la libération du secrétaire général du SPPG. Passé ce délai, il n’excluait pas de faire recours à la grève. Comment réagit le gouvernement face à cette menace ?
Interrogé à propos, le porte-parole du gouvernement et le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie Numérique a fait savoir que le syndicat est certes dans son droit, mais que dans cette affaire de notre confrère, il invite d’abord à observer certains détails.
« Le syndicat est dans son droit. Maintenant, il faut, avec du recul regarder tout ça avec la distance nécessaire. Ce jeune (Pendessa), se prend pour un ‘’ zoro’’, il insulte tout le monde. Est-ce-que c’est du syndicalisme ça ? Moi il m’a insulté, en longueur de journée, il le faisait, en m’accusant d’avoir fermé le site Guineematin.com, c’est ce que vous appelez syndicalisme ?
Quelqu’un qui n’est même pas en activité, il est au chômage depuis des années, même la presse l’a désavoué avec les patrons des médias », a réagi Ousmane Gaoual Diallo.
Alors que nous tentons de lui faire savoir que le syndicaliste n’est pas aussi isolé par la presse qu’il le prétende, le porte-parole du gouvernement répond :
« Les employeurs de presse, eux l’ont désavoué ici. Parce que lorsque ton action doit conduire à perturber le lieu où je travaille, je ne serai pas d’accord avec toi. Lui (Sékou Jamal Pendessa) ne travaille pas. Et les médias, c’est des entreprises d’abord dont le premier intérêt c’est aussi de faire de profit. Ce ne sont pas des entreprises de philanthropie. Alors, ce comportement qui consiste à insulter les gens, ça a un prix aussi. Maintenant, si le syndicat parvient à avoir une oreille attentive, tant mieux. Le gouvernement n’est pas là pour punir qui que ce soit. Il doit veiller à ce qu’il y ait la quiétude dans la société », a-t-il ajouté.
A Suivre…
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 664 72 76 28
Créé le 2 février 2024 17:58Nous vous proposons aussi
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