Il « perd sa mémoire » suite à un accident : L’histoire pathétique de Oumar Bah, à la quête de ses parents

Oumar Bah, jeune accidenté

CONAKRY-Le 12 novembre dernier, Oumar Bah, 32 ans, a été renversé par un automobiliste sur la voie publique à Conakry. Il a été transporté d’urgence par la personne qui l’a renversé à la clinique Espoir Plus, sise au quartier Sangoyah, dans la commune de Matoto. Arrivé dans une situation de Coma, le jeune « taxi-motard » été finalement abandonné par celui qui l’a transporté.

Près d’un mois après ces faits, le jeune commence à reprendre peu à peu ses esprits. Mais il ne sait plus où aller. Le traumatisme qu’il a subi lui a fait perdre une partie de sa mémoire. Même le nom de son quartier, il ne se rappelle pas, ni un numéro de téléphone d’un de ses proches. La personne qui a accidenté Oumar Bah a disparu dans la nature sans laisser des traces, selon Dr Ahmed Tokpa Souomou, médecin généraliste que nous avons interrogé. Le jeune accidenté qui a commencé à recouvrer sa santé ne souvient de rien de ce qui lui est arrivé. La clinique est dans l’embarra.  Explications  

« C’est le 12 novembre dernier que nous avons reçu ce malade dans un état de perte de conscience suite à un accident sur la voie publique. Il a été accompagné par un monsieur dont on ne connait pas le nom. D’après ce qu’on a compris, c’est ce monsieur qui l’aurait accidenté. Après avoir déposé le malade, on ne l’a pas revu. Trois jours après, il est revenu avec un policier qui a fait le constat.

Le policier a dit qu’il a fait le constat et que celui qui l’a accidenté a aussi fait de son mieux parce qu’après l’accident il l’a transporté dans une structure sanitaire et donc l’auteur de l’accident a été humain. J’ai répondu que c’est vrai qu’il a été humain, mais il doit rester auprès du malade jusqu’à ce que les médecins lui expliquent ce qui doit être fait. Mais si on ne le revoit pls, c’est un peu paradoxal.

Le malade est là, tous les soins que ce soit urgence, c’est la clinique qui a pris en charge, les examens, le scanner, tout. Il est sous traitement jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, Dieu merci, il est assis et répond à quelques questions. Ce n’est plus un malade en état de perte de connaissance » a expliqué le médecin.

« Quand il y a eu ce problème, on est allé d’abord informer la police routière de la commune de Matoto, mais on a vu que la procédure est lente. Nous, notre objectif c’était de retrouver les parents de l’accidenté et également que celui qui l’a accidenté puisse apporter sa contribution dans la prise en charge. Mais rien de ceci n’a été fait.

C’est pourquoi nous avons décidé de communiquer pour qu’on nous aide à retrouver les parents. Et que celui qui l’a accidenté puisse venir pour les soins qui doivent être payés parce que la prise en charge n’est pas encore finie. C’est vrai que le jeune parle, mais il doit encore être soigné. Nous voulons que les parents du jeune et celui qui l’a déposé ici se manifestent », a lancé Dr Ahmed Tokpa Souomou.

Comment l’accident s’est-il produit ?

A en croire le médecin qui cite le chauffeur, le jeune Oumar Bah, aurait essayé de dévier sa voiture en sortant brusquement devant son engin. C’est ainsi que l’accident se serait produit, mais à quel endroit ? Pas de précision claire.

 « Depuis le 12 novembre nous n’avons reçu aucun parent de l’accidenté. Et le gars qui l’a amené aussi ne s’est présenté qu’une seule fois après l’avoir déposé. Aujourd’hui, le jeune va mieux et il veut rentrer, mais il ne se rappelle plus d’où il vient. Ce n’est pas notre souhait de le garder ici », a ajouté Dr Ahmed Tokpa Souomou.

Oumar Bah, la victime, a certes retrouvé le verbe mais ne se souvient plus de grand-chose. Pas de téléphone, ni numéro de téléphone. Même le nom de son quartier, il ne se rappelle pas.

« Par rapport à l’accident, je ne me souviens de rien de ce qui s’est passé. Je me suis réveillé dans cette clinique il y a juste quelques jours. Ils ne m’ont réclamé pour le moment. Mes parents vivent à Dinguiraye, à Conakry ici je vis avec ma sœur. Je pense qu’elle n’est pas au courant de ce qui m’est arrivé sinon elle m’aurait cherché. Ma sœur s’appelle Fatoumata mais je ne me souviens plus du nom de son quartier. A Dinguiraye, mes parents sont à Kansaato Missèdé.

Mon père s’appelait Aliou Bah, (paix à son âme). Ma mère s’appelle Aynoumou Thiam. Ce que je peux dire à mes parents ou mes proches qui me liront à travers cette interview, c’est de m’aider avec ce qu’ils peuvent » a-t-il plaidé.

Selon le commissaire de la police routière de Matoto, le dossier relatif à cet accident a été référé auprès du Parquet du tribunal de Mafanco. L’auteur serait recherché.

Siddy Koundara Diallo

Pour Afticaguinee.com

Tel : (00224) 664 72 76 28

Créé le 9 décembre 2022 16:06

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