Faranah sous tension : ‘’ nous exigeons le départ des agents de la BAC’’

FARANAH- La tension ne faiblit pas dans la commune urbaine de Faranah où des citoyens en colère ont manifesté  ce mercredi dans la rue avec des slogans hostiles aux agents de la Brigade Anti-criminalité (BAC).

Des barricades sur la route, des pneus brûlés, des ordures versées sur le goudron, c’est l’image que présente la ville historique d’Ahmed Sékou Touré ce mercredi 22 novembre 2023. Ce mouvement de colère a été suivi par plusieurs quartiers de la commune urbaine de Faranah paralysant ainsi toutes les activités dans cette municipalité.

Ces citoyens accusent les agents de cette unité de la police d’être à l’origine de la mort de leur collègue, qu’ils pourchassaient dans la soirée du mardi. Ce dernier aurait fini sa course dans le fleuve Niger causant ainsi sa mort.

L’annonce de la  disparition de ce jeune a irrité la colère de tous. Les regroupements ont commencé dans les quartiers afin de venger leur collègue qui se nommait Laye Diarra. Les manifestants ont ainsi jeté des pierres et érigé barricades un peu partout dans la ville. Sur place, agents de forces l’ordre et manifestants se regardaient en chien de faïence.

Rencontré par le correspondant régional d’Africaguinee.com sur place, un des manifestants qui se trouvait au quartier TONKOLONKO 2 secteur Douane s’est exprimé ainsi : « nous sommes sortis pour manifester notre colère contre les agents de la Bac parce qu’ils sont à l’origine de la mort de notre collègue. Nous on pensait que leur mission c’est de nous protéger mais c’est le contraire que nous voyons. Maintenant on ne veut pas les voir ici parce qu’ils ont failli à leur mission. Partout où on les voit nous allons les dénoncer pour ce qu’ils ont fait à notre ami », a-t-il déclaré sans vouloir nous dévoiler son identité.

Et d’apporter des précisions sur les circonstances de la mort du jeune : « hier, nous étions partis au fleuve Niger pour nous baigner et c’est d’un seul coup ces agents sont venus nous gager. Pris de panique, 5 parmi nous se sont aussitôt jetés dans l’eau, quatre ont pu se sauver mais l’autre n’a malheureusement pas pu. Si vous chassez quelqu’un, il se jette dans l’eau mais il faut quitter derrière lui. Mais ils ne l’ont pas fait, notre ami a trouvé la mort. Ce sont donc eux qui sont là base de la mort de notre collègue », a-t-il ajouté.

Rencontré par notre correspondant, le grand frère de la victime Laye Traoré est revenu sur comment il a appris la triste nouvelle.

« Hier, j’étais en déplacement hors de la ville, à 22km d’ici. C’est à mon retour que j’ai trouvé du monde dans la famille, j’ai demandé ma mère qu’est-ce qu’il y avait, elle m’a dit que mon jeune frère Laye a été pourchassé par les éléments De la Bac et il s’est noyé au fleuve Niger. L’acte s’est passé depuis hier Mardi  à 11h et jusqu’à aujourd’hui nous n’avons pas ses nouvelles et son corps n’a pas été retrouvé » révèle ce parent de la victime avant d’exprimer la tristesse qu’éprouve la famille suite à ce drame.

« Nous sommes dans la tristesse on ne connait pas sa destination, s’il est resté dans les eaux ou pas on ne peut rien dire d’abord, on attend pour retrouver son corps. Pour le moment on ne peut rien décider si son corps n’est pas retrouvé », a expliqué Laye Traoré.

Le maire de la commune urbaine de Faranah Oumar Camara a tenté de jouer à l’apaisement en appelant au calme et à la retenu parce que selon lui, ce mouvement de protestation n’a pas de sens. « Ils disent qu’ils manifestent parce que leurs collègues s’est noyé mais on ne connaît pas comment cela est arrivé. La personne qui s’est noyée n’est pas encore identifiée, donc pour le moment on ne doit pas faire une lutte aveugle, attendons que le corps soit identifié mais si on ne cherche pas à éclaircir les choses ce n’est pas bon.

Je demande à la population d’avoir confiance à l’autorité. Nous sommes en train de travailler afin de situer les responsabilités et puis, les citoyens ne peuvent pas se venger, laissons la force à loi. Le mouvement a commencé hier vers 19 h, ce matin encore il n’y a pas eu cours, ils sont allés libérer les élèves, ceux-ci sont venus rejoindre le mouvement en érigeant des barricades, brûlé les pneus, empêcher les citoyens à vaquer à leurs occupations, c’est vraiment déplorable.

A l’heure où je vous parle, on ne peut pas dire exactement ce qui s’est passé mais on attend que le corps soit retrouvé pour prendre encore d’autres dispositions », a déclaré le maire.

La victime présumée  de la noyade s’appelle LAYE DIARRE, un conducteur de moto taxi. Il serait âgé d’une vingtaine d’année, célibataire. Il est le fils de papa DIARRE et de Tiranké KOUROUMA, résidants tous au quartier Tonkolonko.

Selon nos informations, il ne résidait pas à Faranah mais travaillait plutôt à SIGUIRI. Il était en séjour à Faranah pour la Finalisation de la construction du bâtiment familial.

Aux dernières nouvelles, le corps de la victime a été finalement repêché dans les eaux. Son inhumation devrait se faire dans la soirée de ce mercredi 22 novembre 2023 nous a confié des proches du défunt.

Affaire à suivre

De Faranah

Alpha Amadou Barry 

Correspondant Régional d’Africaguinee.com 

Tel : (00224) 622 02 95 19

Créé le 22 novembre 2023 17:43

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