Déficit de courant à Conakry : L’autre « vérité » qu’on ne vous a pas dite jusque-là…

CONAKRY-La capitale guinéenne et ses environs renouent avec le délestage du courant électrique. De nombreux ménages sont « sevrés » de manière quotidienne de cette denrée, devenue incontournable dans la vie de nombreux citoyens guinéens. Pire, dans certains cas, le peu de courant qui arrive est de mauvaise qualité. La tension ne peut pas faire tourner un simple frigo ou un climatiseur. Cette situation intervient alors que la période d’étiage n’est pas encore arrivée. Ce qui laisse présager une sombre perspective. Pourtant, la Guinée dispose de deux barrages hydroélectriques (Kaléta-Souapiti), hérités du régime déchu. Ces deux barrages réunis offrent une capacité de 690 mégawatts.

La question que maints observateurs se posent : pourquoi malgré cette capacité, les populations de la capitale renouent avec les délestages ? Le ministre guinéen des mines vient de révéler la principale raison. Les révélations de Moussa Magassouba lors de l’adoption de la Convention sur le financement du projet de construction de la ligne haute tension Manéah-Linsan (HTML), sont tonitruantes. Cet accord a été signé le 12 juillet 2023, entre la République de Guinée et l’Agence Française de Développement (AFD), pour un montant de soixante millions d’euros (60 000 000 €). Son objectif est d’améliorer la desserte en électricité dans la capitale Conakry.

Selon Moussa Magassouba ce projet devrait être réalisé avant la construction du barrage hydroélectrique de Souapiti. Mais hélas tel n’a pas été le cas. « Ceci représente la cause fondamentale de la déficience de la desserte en électricité dans le grand Conakry. Le poste de Manéah est lié au complexe de Kaléta-Souapiti dont la ligne est double, mais elle ne peut transporter que 240 mégawatts. Tandis que Kaléta-Souapiti collectivement produisent jusqu’à 690 mégawatts. Il y a une déficience de 450 mégawatts qui sont produites, qui existent, mais qui ne sont ni utilisés par les populations guinéennes encore moins transportés », explique le ministre.

Moussa Magassouba révèle que la Guinée achète de l’énergie (450 mégawatts) avec la SOGEKA mais cette énergie n’est pas utilisée. En clair, c’est comme si c’est de l’argent (du contribuable) qui est jeté par fenêtre.

« Ces 450 mégawatts sont payés à la Société (SOGEKA) par la République de Guinée. Le contrat qui lie la Guinée à la SOGEKA, ce que la facture sera payée que le courant soit consommé ou pas », révèle-t-il, précisant que c’est la raison fondamentale de la déficience actuelle en électricité dans la capitale.

D’où, selon Moussa Magassouba, la nécessité de réaliser le poste de Linsan qui va avoir une double ligne beaucoup plus sécurisée qui pourra transporter jusqu’à 800 mégawatts. « Le retard accusé dans la réalisation de ce projet Manéah-Linsan a provoqué la production non consommée d’une quantité importante d’électricité, estimée à 450 mégawatts », précise-t-il.

Le projet Manéah-Linsan est une ligne haute tension de 225 kilovolts longue de 146 km dont 40 mètres largeur. Sa réalisation devrait favoriser l’accès à une l’électricité de bonne qualité, selon le Gouvernement. Combien l’Etat-il actuellement à la SOGEKA ? Ceci fera l’objet d’un autre élément.

A suivre…

Africaguinee.com

Créé le 9 décembre 2023 15:04

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