Crise de carburant : Les producteurs agricoles sur le qui-vive au Foutah…

CONAKRY-La crise de carburant qui a suivi l’explosion du dépôt principal d’hydrocarbures à Conakry commence à impacter tous les secteurs d’activités. Chez les producteurs agricoles au Foutah, certains grands agriculteurs n’arrivent plus à avoir du carburant pour l’arrosage de leur champ.

A Labé, chez les producteurs de la pomme de terre, l’inquiétude est grande. Ils sont frappés de plein fouet par cette crise. Ce sont des paysans vivement préoccupés que nous avons rencontrés. Ils plaident pour une assistance de la part de l’État pour être approvisionné en carburant.

« Nous avons des difficultés, nous avons des inquiétudes. Quand il n’y a pas de carburant, on ne peut pas arroser nos champs, et si on n’arrive pas à arroser, nos plantes vont mourir. Si les plantes meurent, c’est une grande perte pour nous d’abord et pour la population. Si on n’arrive pas à approvisionner Labé en carburant, cela va se répercuter sur le marché local, jusque dans la capitale guinéenne. Parce que c’est à partir du Foutah qu’on prend les cultures maraichères pour envoyer à Conakry.

Ça sera une grande catastrophe si on n’a pas le carburant. Les stations sont fermées, nous n’avons pas une autre source sauf sur le marché noir et quand il y’a la crise les prix seront exorbitants, nous ne sommes pas capables de payer ça. Nous lançons un appel aux autorités pour nous aider à avoir le carburant pour arroser nos champs. Si c’est au niveau des chambres d’agriculture on peut aller de chez côté, si c’est au niveau de la fédération des paysans, on peut aller de ce côté aussi, mais il faut trouver une solution pour venir en aide », a lancé Elhadj Ibrahima Bah.

Cette crise coïncide avec la campagne agricole liée à la production de pomme de terre au Foutah. Elhadj Boubacar Barry a semé sur une superficie de 14 hectares. Pour arroser tout le champ, il a besoin de 750 litres d’essence par semaine.

« On est trop inquiet de cette situation qui prévaut à Conakry. Parce actuellement ça coïncide à la campagne agricole. Personnellement, j’ai un champ de pomme de terre où j’utilise 150 litres de carburant par nuit pour arroser. Pour arroser tout le champ, il me faut 5 jours d’arrosage. Il me faut 750 litres pour couvrir le champ pour une semaine. Étant donné qu’il y a le tarissement des cours d’eau qui prévaut surtout dans la région de Labé, c’est en ce moment qu’on arrose suffisamment pour conserver l’humidité du sol », explique ce producteur.

Elhadj Boubacar Barry lance une invite à l’Etat pour éviter la perte des investissements. « Nous n’avons pas de carburant du tout. J’ai sillonné toutes les stations-services aujourd’hui pour essayer de trouver du carburant, mais c’est impossible, je n’ai eu aucune goutte. Je lance un appel aux autorités régionales, préfectorales et communales pour nous aider à trouver du carburant. J’ai même appelé tout de suite le Directeur Préfectoral de l’agriculture pour qu’il nous aide, parce que si on n’arrive pas à trouver du carburant, franchement on va perdre nos cultures », alerte le producteur.

Thierno Oumar Tounkara

Pour Africaguinee.com

Créé le 21 décembre 2023 10:28

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