Conakry : le corps de Souleymane Diallo, tué à Dares-Salam, rejeté à la morgue d’Ignace Deen…(Famille)

CONAKRY- C’est un nouveau cas qui épingle les services de santé. Le corps d’un jeune garçon a été « rejeté » ce dimanche 23 février 2020 par les responsables de la morgue de l’hôpital Ignace Deen de Conakry, a appris Africaguinee.com.

Le corps de Souleymane Diallo a été retrouvé ce samedi 22 février 2020 au niveau des rails au quartier Dares-Salam, dans la commune de Ratoma. Les circonstances de sa mort n’ont pas encore été élucidées. Son bras gauche a été amputé avant que son corps ne soit déposé à cet endroit. Ce qui met en avant la piste d’un homicide. 

Après les premiers constats faits par la police, la famille a décidé de garder le corps à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. Mais c’était sans s’attendre à la réaction des agents trouvés sur place. 

« Nous venons de quitter la morgue et les agents que nous avons trouvés sur place ont dit qu’ils ne vont pas recevoir le corps sans la présence d’un agent de sécurité. Alors que ces mêmes services de sécurité sont difficilement venus pour faire le constat. Après avoir pris des images, ils sont partis en nous demander d’envoyer le corps à la morgue. On arrive ici, ils nous disent qu’ils ne peuvent pas recevoir le corps du jeune garçon », a expliqué Thierno Amadou, l’un des frères de la victime Souleymane Diallo.

Revenant sur les circonstances de la mort de son jeune frère, Thierno Amadou Diallo dit avoir appris la triste nouvelle à 5h du matin.

« C’est aux environs de 5h du matin qu’on m’a appelé pour m’informer que le corps de mon petit frère a été retrouvé au niveau des rails de Dares-Salam », se souvient-il.

Thierno Amadou décrit un jeune garçon « timide » et très brillant à l’école.

« C’est un étudiant à Gamal. Il a fini sa formation en anglais et français. Il suivait des cours de chinois. Hier, aux environs de 20h il est sorti en disant qu’il va à Concasseur. C’est là-bas qu’on logeait. D’habitude lorsqu’il sort, il ne retarde pas trop. Mais hier, c’était un déplacement sans retour », a expliqué le frère de la victime en sanglot. 

Récemment, le Front national pour la défense de la constitution avait ouvertement accusé les responsables des hôpitaux de Donka et d’Ignace Deen de rejeter les corps des « victimes de la répression » des forces de l’ordre. 

A suivre…

Africaguinee.com